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D'intenses tractations pour la formation d'un gouvernement transitoire d'union nationale entre les deux grandes formations politiques grecques restent dans l'impasse ce dimanche après-midi, alors que les pressions internationales pour que la Grèce dispose d'un nouveau gouvernement lundi matin deviennent asphyxiantes. [mise à jour en continu]
Les renversements à Athènes et à Thessalonique, qui passent respectivement à Georges Kaminis et Yannis Boutaris, soutenus tous deux par le PASOK et la Gauche démocratique, mais aussi au Pirée, qui "fait le chemin inverse" et est remporté par Vassilis Michaloliacos, soutenu par la ND, ainsi que la victoire de Yannis Sgouros, soutenu par le PASOK, en Attique, la plus importante région du pays, constituent les faits marquants du 2e tour des élections territoriales de dimanche.
Le président de la ND (centre-droit), Antonis Samaras, a souligné que le 2e tour des élections territoriales a entériné les conclusions politiques du 1er tour dimanche dernier, assurant que la ND en sort renouvelée, forte et responsable, dans des déclarations dimanche soir, tandis que pour le KKE (communiste), sa secrétaire générale Aleka Papariga, appelle à la constitution d'un front pour empêcher des nouvelles mesures d'austérité.
Le premier ministre, Georges Papandréou, a choisi de rester sourd au taux d'abstention record qui frôle le 50% du corps électoral, et à l'autre moitié de ceux qui se sont rendus aux urnes et qui ont voté contre la politique du gouvernement socialiste. Dans une allocution télévisée, dimanche soir, après les résultat des élections territoriales, M. Papandréou a soutenu que les citoyens ont demandé que se poursuive la marche en avant du pays et, et appelant l'opposition à la coopération, il a affirmé que les Grecs ont voté en faveur de la stabilité politique.
Avec un décompte de l’ordre de 21% des suffrages à 21h30 et une abstention record de l’ordre de 55%, sans précédent dans les annales politiques du pays, le duel PASOK-ND semble tourner à l’avantage du parti gouvernemental - lequel devra néanmoins gérer la situation inédite créée par les abstentionnistes, qui après une abstention de 42% au premier tour sont restés sourds aux appels à la mobilisation en s’abstenant à 55% au deuxième. [mise à jour 23h, heure grecque ]
Les urnes sont désormais fermées en Grèce et le second tour des élections territoriales pour désigner les conseils régionaux et municipaux a pris fin à 19h locales au terme d’une journée calme. Le président de la République, Carolos Papoulias, a adressé dimanche un message clair aux citoyens contre l'abstention, tandis que le premier ministre Georges Papandréou a multiplié la veille promesses et assurances dans toutes les directions espérant renverser la défiance des électeurs qui s’étaient abstenus à plus de 40% au premier tour dimanche dernier.
Le compte à rebours pour le 2e tour des élections territoriales est lancé, les états-majors des partis engagés dans la lutte pour élire le maire ou le chef de région intensifiant leurs efforts jusqu'à la clôture de la campagne vendredi soir à minuit.
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a adressé jeudi un message de soutien au candidat du PASOK pour la municipalité d'Athènes, Georges Kaminis, en vue du 2e tour des élections territoriales de dimanche prochain.
Il avait menacé de conduire la Grèce dans la péripétie des législatives anticipées si le résultat des élections territoriales qui ont eu lieu dimanche 8 novembre ne donnaient pas une nette avance sur son parti, mais le premier ministre Georges Papandréou a compris que le piège se refermait sur lui-même ainsi, dans ses premières déclarations dimanche soir, il a renoncé à l'idée, aussi rapidement qu'il l'avait conçue, malgré un taux d'abstention record et une bonne remontée de la droite.
Presque un Grec sur deux n’est pas allé voter aux élections régionales de dimanche. A 40% du dépouillement, l'abstention a été de 40,02%, les votes blancs et nuls de 9%, alors que pour les municipales les taux ont été respectivement de 40,5% et 5,37%. Le parti du premier ministre Georges Papandréou PASOK gagne 5 des 13 régions, autant que l’opposition Nea Dimokratia (droite centriste) menée par Antonis Samaras, dans les trois autres régions l'écart restant très serré.