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La droite maintient son avance après le 2nd tour des élections locales en Grèce

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Par iNFO-GRECE,

Le second tour des élections locales a finalement confirmé l’équilibre des forces entre les deux grands partis, le conservateur ND (Nea Dimokratia du premier ministre Costas Caramanlis) et le socialiste PASOK de Giorgos Papapndreou, donnant une avance au premier. Thessalonique et Patras, les deux plus grandes villes de la Grèce après Athènes, en ballottage au 2e tour de scrutin, ont élu pour maire, respectivement, Vassilis Papageorgopoulos, soutenu par la ND, et Andreas Fouras, soutenu par le PASOK. Au total, la ND maintient son avance sur le PASOK au niveau des préfectures, en remportant la victoire dans 30 départements contre 22 au PASOK, deux revenant enfin à une alliance PASOK-Synaspismos.


Selon les données officielles du 2e tour de scrutin des élections préfectorales, et sur les 7 préfectures en jeu, le PASOK gagne Céphalonie et Leucade (îles Ioniennes), Karditsa et la Magnésie (Grèce centrale), ainsi que Serres (Macédoine centrale), et la ND l'Arcadie (Péloponnèse) et La Canée (Crète).

Lors de ce 2e tour de scrutin pour les mairies de chefs-lieux de département, la ND remporte 7 municipalités et deux autres villes sont enlevées par des candidats indépendants provenant de la ND, alors que le PASOK 8 municipalités et deux autres vont aux candidats indépendants provenant du PASOK. Enfin, deux municipalités reviennent é des candidats soutenus conjointement par le PASOK et la Coalition.

En Attique, la ND gagne les municipalités de Maroussi, Glyfada, Ilioupoli, Heraklion, Haidari, Acharnes, Voula et Ano Liossa, alors que le PASOK Aghia Paraskevi, Aghioi Anargyri, Kamatero, Tavros et Alimos.

Nikaia revient au KKE (communiste), Nea Smyrni et Kaissariani à Synaspismos (gauche radicale), Nea Philadelphia à un candidat indépendant soutenu par Synaspismos, et Ilion à une alliance Synaspismos-PASOK.

Le taux d’abstention a été plus élevé au 2e tour des élections municipales et préfectorales, ainsi que par rapport aux élections de 2002, les taux de participation s’élevant respectivement à 54,6% contre 66,5% et 64,4% contre 69,4%.

L’homme de ce week-end était indiscutablement le maire sortant de Thessalonique, Vassilis Papageorgopoulos, élu dimanche au 2e tour des municipales, dont la gauche avait fait de sa chute un symbole et un pas vers sa reconquête du pouvoir, finalement en vain.

Accueilli avec enthousiasme et sous des feux d’artifice par ses électeurs à Thessalonique, M. Papageorgopoulos, a déclaré que sa victoire est la récompense d’une campagne électorale faite dans la dignité et l’honnêteté, fustigeant à l’occasion l’opposition d’avoir fait une campagne « du mensonge, de la diffamation et de la division. »

De la tribune, M. Papageorgopoulos a remercié vivement les électeurs pour l’avoir reconduit une 3e fois à la mairie, soulignant qu’il s’agit d’un record pour Thessalonique, la dernière fois d’un mandat renouvelé 3 fois remontant é 1869.

Le porte-parole du gouvernement, Theodoros Roussopoulos, a exprimé lundi dans son point de presse la satisfaction du gouvernement quant à la bonne organisation et la tenue exemplaire des scrutins municipaux et préfectoraux, avant de présenter la nouvelle «carte» des élections, ajoutant tout d'abord que 24.744 bureaux de vote avaient fonctionné au premier tour et 9.740 au second.

Le taux de participation était autour de 72,4% (contre 72,7% en 2002) au 1er tour et de 56,8% (contre 66,48% en 2002) au 2e tour des préfectorales, alors qu'il était de 72,45% (contre 69,4% en 2002) au premier tour et de 64,6% (contre 72,6% en 2002) au 2e tour des municipales, l'élection portant sur le renouvellement du mandat des élus des 54 départements et 1.034 communes, 43 préfets et 787 maires étant élus dès le premier tour en ayant recueilli plus de 42% des suffrages en vertu de la nouvelle loi électorale pour les élections locales.

Interrogé sur le bilan politique des élections, M. Roussopoulos a renvoyé aux déclarations du premier ministre, se contentant d’ajouter que "chaque résultat électoral cache une certaine sagesse populaire".

Ces élections locales auront également des conséquences sur la composition du Parlement, puisque certains élus locaux quitteront leur siège de député et seront remplacés par leur suppléant, alors que les candidats malchanceux réintègreront l'hémicycle.

Elus dès le premier tour, le maire d'Athènes, Nikitas Kaklamanis, sera ainsi remplacé par l'ancienne actrice, Maro Kontou, et pour le PASOK, la députée Evanghélia Skoinaraki-Iliaki - devenue préfet de Héraklion - "ouvre la porte du Parlement" à son suppléant, Ioannis Skoulas.

Quant au second tour, la députée de Thessalonique (1ère circonscription) et candidate à la mairie, Chryssa Arapoglou, et celle d'Athènes (2e circonscription) et candidate à la mairie de Néa-Smyrni, Nora Katseli, réintègrent leurs sièges de député. Les députés de la ND, Theophilos Vassiliou (Achaia-préfecture), Stavros Keletsis (Evros-préfecture), et la parlementaire du KKE, Elpida Pantelaki (Le Pirée-mairie), battus dès le premier tour, demeurent au Parlement.

Quant au député du PASOK, Costas Scandalidis, candidat malheureux du parti à la municipalité d'Athènes, il avait démissionné avant les élections municipales pour se consacrer entièrement aux affaires de la capitale, laissant son siège de député à Gerassimos Arsenis.

Le premier ministre, Costas Caramanlis, a salué la maturité de la société grecque, se félicitant que les fanatismes et les extrémismes du passé se sont estompés, s'engageant pour sa part que le gouvernement coopérera étroitement et sans distinctions avec les élus, dans des déclarations dimanche soir depuis le siége de la ND, rue Rigillis, é l'issue du 2e tour des élections municipales et préfectorales.

"La politique du gouvernement a pour but de donner un nouveau souffle à la province grecque", a assuré M. Caramanlis, rappelant que le gouvernement a élaboré un cadre stratégique national qui alloue 80% des financements nationaux et communautaires, soit quelque 36 milliards d'euros, aux régions, avertissant qu'il « y va de la responsabilité de tous d'assurer l'organisation juste et la gestion transparente des ressources. »

Les élections locales des deux derniers dimanche constituent é la fois un nouveau départ pour le PASOK et un message clair de mécontentement à l’adresse du gouvernement, a estimé quelques heures après le scrutin de dimanche le président du PASOK, Georgios Papandreou, mettant fin aux analyses contradictoires qui avaient vu le jour dans les rangs de son cabinet à l’issue du premier tour.

Le gouvernement de la ND, a-t-il conclu, pèse lourd tous les jours sur le citoyen grec, citant à ce titre les "problèmes implacables" de la cherté de la vie, de la pauvreté, mais aussi du manque de solidarité et d'humanité.

Le petit allié du PASOK dans ce scrutin se voit lui des… ailes. Le président de Synaspismos, Alecos Alavanos, a exprimé la satisfaction de son parti au vu des résultats des élections municipales et préfectorales, citant en particulier les régions de l’Attique. M. Alavanos s’est félicité du fait qu’au 2e tour aient été présentes des listes d’alliance représentant des mouvements alternatifs, écologistes et de gauche, avec des succès dans les quartiers d’Athènes, à Nea Smyrni et Kaissariani, Hellenikon et Nea Philadelphia, ainsi qu’à Keratea. Après quoi, M. Alavanos, distingue "un courant alternatif pour les collectivités locales".

Mais l’alliance socialiste-gauche radicale n’a pas été appréciée du KKE (communistes), principale victime de ce rapprochement. LA secrétaire générale du parti, Mme Papariga, a dénoncé les « vases communicants » entre ND, PASOK et SYN.

Mme Papariga a estimé que le résultat électoral global au terme du 2e tour de scrutin est négatif pour le peuple grec en raison des pourcentages élevés recueillis par les deux grands partis (ND et PASOK), rejetant du coup le système électoral à deux tours qui conduit, a-t-elle soutenu, à un phénomène généralisé de collusion.

Le SG du KKE s'est référé é des régions qui ont voté les listes soutenues par le Parti communiste, la Refondation Communiste, le Mouvement social démocratique (DHKKI) et l'Intervention des citoyens de Gauche, pour expliquer que les conclusions finales seront extraites au sein des instances du Parti aprés seulement une étude analytique des résultats.

Le KKE avait appelé à voter blanc ou nul au 2e tour, dans tous les cas où s’affrontaient « des candidats du bipartisme. »

i-GR/ANA-MPA

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