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Papandréou renonce à convoquer des élections législatives anticipées

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Par iNFO-GRECE,

Il avait menacé de conduire la Grèce dans la péripétie des législatives anticipées si le résultat des élections territoriales qui ont eu lieu dimanche 8 novembre ne donnaient pas une nette avance sur son parti, mais le premier ministre Georges Papandréou a compris que le piège se refermait sur lui-même ainsi, dans ses premières déclarations dimanche soir, il a renoncé à l'idée, aussi rapidement qu'il l'avait conçue, malgré un taux d'abstention record et une bonne remontée de la droite.

M. Papandréou, qui s'est adressé aux journalistes depuis le Palais Maximou, a souligné la nécessité de "travailler avec une conception différente et de remplir nos obligations pour que tous ensemble nous faisions face aux enjeux. Nous avons en un an changer de direction et à partir de maintenant nous devons terminer cet effort".

"J'ai", dit-il, "pris le gouvernail dans une période difficile et cet effort est l'effort de tous et pas seulement du gouvernement. Dans cette période difficile nous avons réussi.

Les résultats des élections aujourd'hui confirment une fois encore la volonté de changement des Grecs, comme il l'avait fait il y a un an (aux législatives),

Le chemin n'est pas facile, il n'existe aucune recette magique. Les priorités actuelles sont de mettre de l'ordre dans les finances publiques, réduire drastiquement le déficit, contrôler la dette, réduire les dépenses publiques."

Le premier ministre a évoqué le problème du taux d'abstention, chose rare en Grèce, et appelé tous ceux ne s'étant pas rendu aux urnes de voter au second tour dimanche prochain, mais demandant aux partenaires sociaux aussi, aux partis politiques d'aider dans cet effort national et de laisser de côté les logiques et conceptions étroites.

Pour son principal opposant, Antonis Samaras, président de Nea Dimokratia (ND, centre-droit), "les élections ont adressé un message de changement politique afin de sortir de la crise, avec de la croissance et non une asphyxie", a-t-il déclaré commentant les premiers résultats des élections territoriales, tranchant que le chantage du gouvernement ne lui a pas donné le chèque en blanc auquel il s'attendait.

Selon M. Samaras, la "nouvelle" ND devancerait les autres candidats dans la plupart des préfectures et municipalités et quasi-annulerait ainsi sa différence avec le PASOK après sa défaite d'octobre 2009.

Selon des sources de Rigillis (siège de la ND), on estime que la différence entre les deux grands partis sera de l'ordre de 3% seulement et peut-être moins, l'accent étant mis aussi sur le bon résultat de Vassilis Kikilias pour la région de l'Attique, qui était un choix personnel du président de la ND.

La secrétaire générale du parti communiste KKE, Aleka Papariga, a exprimé, pour sa part, sa totale satisfaction pour les résultats du parti aux élections territoriales, la liste "Rassemblement populaire" ayant réussie dans toute la Grèce un score dépassent 12%.

Mme Papariga a relevé que le KKE avait donne un ton politique durant toute la campagne et a appelé au second tour a dénoncer les deux grands partis - ND et PASOK - pour leurs politiques et le Memorandum.

Commentant les déclarations du premier ministre, la SG du KKE a déclaré, que soit il ne pouvait pas, soit il ne voulait pas comprendre les résultats du scrutin, qui condamnaient le PASOK et en même temps renforçaient la ND, alors qu'a propos de l'abstention, elle a demandé a ces électeurs de réfléchir une nouvelle fois à leur choix et à transformer leur colère en une position dynamique dans le parti.

Selon le président du LAOS (droite traditionaliste), Georges Karadzaferis, le PASOK demeure la principale force politique, la ND n'ayant pas dépassé son mauvais score de 2009, notant par ailleurs que son parti n'a pas perdu de voix et en a même gagné dans certaines régions, appelant à une coopération avec la ND au second tour.

M. Karadzaféris a rappelé que son parti avait soutenu les candidats de la ND même dans le fief de M. Samaras à Kalamata, et étaient sortis en tête, appelant ce parti à en tirer leçon.

Enfin, le président de la SYRIZA (gauche radicale), Alexis Tsipras, a commenté les résultats du scrutin comme signe d'une crise du système politique, notamment au vu du taux élevé de l'abstention.

M. Tsipras a critiqué le premier ministre pour avoir déclaré dimanche soir qu'il poursuivrait la même politique alors qu'il est minoritaire dans les urnes.

i-GR/ANA-MPA

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