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Byzance: la longue histoire d’un empire entre deux rives

Publié dans Le Figaro le
Représentation de la Vierge Marie, détail de la mosaïque du Christ Pantocrator de la deisis («intercession »). Située dans la galerie supérieure de la basilique Sainte-Sophie, elle est datée de la seconde moitié du XIIIe siècle. Jeremy Graham / Alamy Stock Phot
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Représentation de la Vierge Marie, détail de la mosaïque du Christ Pantocrator de la deisis («intercession »). Située dans la galerie supérieure de la basilique Sainte-Sophie, elle est datée de la seconde moitié du XIIIe siècle. Jeremy Graham / Alamy Stock Phot

GRAND RÉCIT - L’Empire byzantin aura survécu mille ans à la chute de Rome, conjuguant son héritage romain à son identité chrétienne et grecque, et faisant face aux multiples menaces de conquête que sa position centrale, entre Europe et Asie, ne pouvait que susciter.

Cet article est extrait du Figaro Histoire « 1453 : les derniers jours de Constantinople ». Retrouvez dans ce numéro un dossier spécial sur la fin de l'Empire byzantin.

La date de mai 1453 relève encore du bagage intellectuel de l'honnête homme du XXIe siècle. Associée à la chute de Constantinople, dernier événement marquant des mille ans d'histoire de Byzance − cet autre nom générique pour désigner l'Empire romain d'Orient −, elle insuffle encore dans l'inconscient collectif l'idée d'une défaite fatidique de cet État, de la disparition de la civilisation qu'il relayait et du déclin nécessaire qui l'aurait précédé. C'est sans doute aller trop vite en besogne, du moins sur ces deux derniers points. Plusieurs travaux récents ont jeté un nouveau regard sur les décennies et même les siècles qui précèdent cette date, l'une des plus importantes de l'histoire de l'Europe. Comme tout événement jugé majeur, celui-ci tient à plusieurs causes, dont l'étude permet de saisir les évolutions…