Le président français Jacques Chirac a félicité Costas Karamanlis pour sa victoire et celle de sa formation, la Nouvelle Démocratie, aux élections législatives de dimanche. M. Chirac qui, selon l'Elysée a également félicité de vive voix Costas Karamanlis lors d'une conversation téléphonique lundi à 18h, écrit dans son message dimanche soir "Vous connaissez mon attachement au renforcement des relations d'amitié anciennes, denses et riches qu'entretiennent la Grèce et la France. Au moment où vous vous apprêtez à prendre la tête du gouvernement de la République hellénique, je tiens à vous faire part de mon souhait de développer davantage encore le partenariat entre nos deux pays, au service d'une Europe plus forte, plus unie et plus efficace".

Georges Papandreou, conduisant la campagne des socialistes grecs, avait-il le pressentiment de la défaite, lorsque samedi dernier, dans le blog qu'il tenait sur Internet au fil de ses déplacements, il titrait "dernier arrêt - Athènes" ? La route s'arrêtait au bout de la campagne. Le nouveau Premier ministre, Costas Karamanlis, ferait bien de ne pas oublier les raisons de l'échec de son prédécesseur, Costas Simitis, qui avait mis le gouvernement sous la coupe du parti socialiste.

Les Jeux olympiques constituent pour le gouvernement de Nea Dimokratia (ND) une priorité immédiate et, tout naturellement, le grand pari à gagner "pour le bien du pays", comme a tenu à bien le souligner le président du parti et futur Premier ministre, Costas Karamanlis, aussitôt après la fin du scrutin dimanche soir dans son message télévisé depuis le Palais du Zappeion.

"Je suis dans la politique pour donner et je ressens l'obligation de répéter mon engagement personnel de donner toutes mes forces, pour tenir chaque chapitre du programme de Nea Dimokratia", a dit Costas Karamanlis, grand vainqueur des élections législatives qui avaient lieu ce dimanche en Grèce. Celui qui à 48 ans deviendra le plus jeune Premier ministre de Grèce, pour son discours prononcé tard dans la soirée depuis le palais Zappeion, à Athènes, a pris des accents… Karamanliens, qui n'étaient pas sans rappeler la dévotion au pays de son illustre homonyme, oncle et fondateur du parti.

A 22h00, heure locale, après dépouillement de 10% des bulletins, les conservateurs de Nea Dimokratia accentuaient son avance à près de 8 points sur le parti socialiste panhellénique (PASOK). Tandis que les supporters de Nea Dimokratia descendent dans les rues des grandes villes pour fêter une victoire écrasante de leur parti, le président du PASOK, Georgios Papandreou, et le Premier ministre, Costas Simitis, ont admis la défaite des socialistes. Dans un appel téléphonique pour féliciter le vainqueur des élections, Georges Papandreou a souhaité à Costas Karamanlis "bonne force". "Je compte sur ta coopération", lui a répondu celui qui sera le nouveau Premier ministre de la Grèce.

A 19 heures locales, fin du scrutin, tout semble indiquer que le neveu et homonyme du fondateur historique du parti des conservateurs en Grèce, Costas Karamanlis, a emporté les élections législatives qui se déroulaient aujourd'hui dans le pays avec plus de 4 points de différence sur l'autre héritier d'une grande figure historique, Georges Papandreou, fils d'Andreas, qui défendait les couleurs socialistes du PASOK. Nea Dimokratia revient ainsi au pouvoir après près de 20 ans d'absence, dont 10 continue. Les premiers sondages de sortie des urnes accordent entre 45 et 48% à Nea Dimocratia contre 38 à 42% pour le PASOK.

A 159 jours de l'ouverture des Jeux olympiques d'Athènes, les Grecs élisent aujourd'hui leur nouveau Parlement. Le nouveau Premier ministre qui en sera issu aura l'honneur historique d'adresser depuis le Stade olympique d'Athènes un message de salutations au monde entier, lors de la cérémonie d'ouverture du plus grand événement sportif mondial. Pour la première fois, les deux principaux candidats, Georges Papandreou et Costas Karamanlis, sont nés après la fin de la guerre civile et sont les héritiers de deux figures emblématiques de la vie politique, Andreas Papandreou et Constantin Karamanlis.

Le président du PASOK, Georges Papandreou, n'a pas hésité un instant pour clamer sa ferme conviction dans la victoire du PASOK aux législatives du 7 mars, s'adressant vendredi au grand meeting de son parti à Athènes. "Nous sommes les vainqueurs", a lancé M. Papandreou en ouverture de son discours devant une foule nombreuse. D'emblée M. Papandreou a souhaité partager avec les citoyens sa vision pour la Grèce, une Grèce de la culture et de l'éducation, a-t-il dit, qui aura pour force les valeurs, les connaissances et la créativité.

Le président de Nea Dimokratia (ND), Costas Karamanlis, a adressé jeudi un message d'unité de tous les Grecs et s'est porté garant que le nouveau gouvernement sera au service de tous les citoyens. "Le nouveau gouvernement servira tous les Grecs indépendamment du parti qu'ils votent, sans lignes de démarcation, divisions et dilemmes", a lancé M. Karamanlis, jeudi soir, à  Athènes, lors du traditionnel grand meeting en plein air qui clôturait la campagne de son parti. Ce soir, ce sera au tour de Georges Papandreou de marquer la fin de la campagne du PASOK.

A une semaine des élections, la presse écrite du week-end a ouvert large ses colonnes pour accueillir les interviews du président du PASOK, Georges Papandréou, du président de la Nouvelle Democratie, Costas Caramanlis, et du Premier ministre, Costas Simitis. Papandreou a présenté ce qui pourront être les premières mesures de son gouvernement, Caramanlis a insisté qu'il ne pourrait avoir changement de politique, sans changement de parti au gouvernement.