La Grèce a répondu positivement à l'appel de la Présidence irlandaise de l'Union Européenne pour 3 minutes de silence en l'honneur des victimes des attentats de Madrid. Dans une circulaire du ministère de l'Intérieur et de l'Administration publique, le ministre Prokopis Pavlopoulos demandait aux personnels de tous les services publics de se joindre à "la condamnation symbolique du terrorisme en tant qu'abominable entreprise criminelle contre l'humanité". Lundi, à 14h00, les trois minutes de silence ont été observées dans tous les services publics dans une grande émotion.

Les délais asphyxiants pour la finalisation de certains travaux importants dans la préparation olympique, ainsi que la sécurité des Jeux Olympiques étaient au centre de la rencontre de travail qui a eu lieu sous la présidence du Premier ministre, Costas Caramanlis et avec la participation du président du Comité Olympique International (CIO), Jacques Rogge, et des ministres compétents.

Alors que les négociations serrées entre Chypre et les autorités autoproclamées des turco-chypriotes semblent s'orienter vers la création d'une entité bizonale et bicommunautaire, telle que promue par le Secrétaire général des Nations-Unies, Kofi Annan, l'identité de vues entre la Grèce et Chypre a été exprimée dimanche par le Premier ministre, Costas Karamanlis, et le Président de la République chypriote, Tassos Papadopoulos, à l'occasion de la visite du dernier ce week-end à Athènes. Les deux hommes se sont également concertés sur les prochains pas dans les négociations en cours dans le cadre des efforts de l'ONU pour que Chypre intègre réunifiée l'Union Européenne.

La Grèce a demandé officiellement vendredi l'assistance de l'Alliance atlantique pour la sécurité des JO d'Athènes. "En clôturant la procédure qui avait été amorcée, le gouvernement a demandé aujourd'hui à l'Alliance atlantique de lui fournir son assistance pour la sécurité des JO, essentiellement dans les domaines de l'alerte rapide aérienne, de la surveillance en commun de l'espace maritime et de la défense contre un incident chimique, biologique et radiologique", a affirme le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos.

L'avocat et la compagne d'Alexandre Giotopoulos, celui en qui la justice grecque a reconnu le chef de l'organisation terroriste grec "17 Novembre", respectivement Giannis Rahiotis et Maïté Peynaud, ont tenu une conférence de presse ce vendredi matin dans les locaux de la Ligue des Droits de l'homme dans le 18e arrondissement de Paris, au cours de laquelle ils ont tenu à dénoncer les conditions dans lesquelles s'est déroulé le procès et à mettre en cause l'authenticité des preuves avancées par la justice grecque. Au lendemain des attentats terroristes de Madrid attribués à l'ETA, ce n'était pas le meilleur jour pour Mme Peynaud, basque d'origine, de défendre son compagnon franco-grec, mais l'assistance a évité l'amalgame entre l'actualité immédiate et les faiblesses de la justice grecque.

Suite aux révélations du journal "Ta Nea" concernant des explosifs qui ont été trouvés à bord d'un train en Grèce du Nord, la police grecque a estimé qu'il s'agissait d'une œuvre de la mafia bulgare. Un dignitaire du ministère de l'Ordre public a reconnu que l'affaire a été portée à la connaissance des autorités grecques lundi dernier à partir d'informations données par un Bulgare à la police de Thessalonique.

La composition du nouveau gouvernement a été annoncée officiellement à 15h mardi, à moins de 48 heures de l'annonce des résultats des élections législatives de dimanche 7 mars. La présentation en a été faite par le ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Théodore Roussopoulos, citant par ordre d'importance les ministères et secrétaires d'Etat. Pour la première fois dans l'histoire de la Grèce moderne, la haute fonction de la Présidence du Parlement sera assurée par une femme.

Le nouveau Premier ministre grec, Costas Karamanlis, a désigné mardi Stavros Dimas, député de Nea Dimokratia, pour succéder à Anna Diamantopoulou aux fonctions de commissaire européen. "Le Premier ministre m'a propose aujourd'hui de représenter la Grèce à la Commission européenne, l'organe exécutif de l'Union Européenne", a indiqué M. Dimas, qui a dit avoir pleinement conscience "de la responsabilité que [il] prend vis-à-vis des citoyens de la Grèce et de l'Europe". "L'élargissement de l'UE de 15 à 25 Etats membres, le renforcement de son rôle sur la scène internationale, l'optique de vote de la Constitution européenne, la nouvelle Politique agricole commune, le 4e Cadre communautaire d'appui, sont des questions qui influenceront fondamentalement l'élaboration et la mise en oeuvre de la nouvelle politique gouvernementale", a-t-il ajouté.

Le nouveau Premier Ministre de Grèce a voulu souligner l'importance qu'il accorde à la réussite des Jeux Olympiques d'Athènes en prenant personnellement la direction du Ministre de la Culture, dont dépend l'organisation des JO, dans la composition du nouveau gouvernement que le porte-parole Thodoris Roussopoulos vient de présenter. Le nouveau Conseil des ministres  prêtera serment Mercredi.

Le président chypriote, Tassos Papadopoulos, peu avant le 11e tour des concertations sur la question chypriote avec le leader turco-chypriote, Rauf Denktash, lundi matin à Nicosie, a commenté devant la presse l'arrivée au pouvoir de Nea Dimokratia en Grèce, exprimant sa certitude que le peuple chypriote continuera à avoir le plein soutien de la part du nouveau gouvernement d'Athènes. La Turquie de son côté, se dit prête à collaborer avec le nouveau gouvernement grec pour un règlement de la question chypriote, selon son Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, dans une interview au quotidien de Thessalonique Aggelioforos.