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La Grèce a demandé officiellement vendredi l'assistance de l'Alliance atlantique pour la sécurité des JO d'Athènes. "En clôturant la procédure qui avait été amorcée, le gouvernement a demandé aujourd'hui à l'Alliance atlantique de lui fournir son assistance pour la sécurité des JO, essentiellement dans les domaines de l'alerte rapide aérienne, de la surveillance en commun de l'espace maritime et de la défense contre un incident chimique, biologique et radiologique", a affirme le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos.
Selon les informations de la presse hellénique, la demande concerne prioritairement la surveillance de l'espace aérien par les Awacs de l'Alliance atlantique, ces avions capables d'une surveillance sur une base de 24 heures assurant un véritable "blindage" contre toute incursion aérienne hostile. Ces avions pourraient utiliser la base d'Aktion dans le Nord du Péloponnèse dont ils sont déjà familiers depuis des années. Le porte-avions "Stanavformed" pourrait également patrouiller à proximité. Outre les fusées Tomahawk que transporte le Stanavformed, son matériel d'embarcation plus léger et ses hélicoptères permettent une intervention rapide des marines à tout endroit de la région. Afin, la demande grecque concerne l'assistance de l'OTAN en cas d'attaque chimique ou bactériologique ainsi que la fourniture d'informations sensibles sur les groupes terroristes internationaux.
En vue de la déclaration de politique générale devant le Parlement, le Premier ministre, Costas Karamanlis, a reçu vendredi en séance de travail le ministre de la Défense, Spilios Spiliotopoulos, afin d'examiner les priorités du gouvernement pour les forces armées.
Les deux hommes n'ont pas manqué à cette occasion de faire également le point sur un des dossiers-clés de l'organisation des Jeux Olympiques d'Athènes, la sécurité pour laquelle M. Spiliotopoulos a annonce un renforcement des plans actuels
Interrogé par la presse, M. Spiliotopoulos a affirmé qu'il n'est pas nécessaire de prendre des mesures extraordinaires en Grèce à la suite des attentats terroristes à Madrid, expliquant que cette décision fait suite à une évaluation détaillée de la situation lors d'une réunion jeudi soir du groupe de gestion de crise de l'état-major général de la défense nationale.
Le président du PASOK et ministre des Affaires étrangères du précédent gouvernement, Georges Papandreou, s'est entretenu vendredi par téléphone avec le nouveau ministre des Affaires étrangères, Petros Molyviatis, sur la sécurité et la demande d'Athènes à l'OTAN de fournir son aide en période de Jeux olympiques.
M. Papandreou s'est dit entièrement d'accord avec la demande du nouveau gouvernement et il a précisé que le gouvernement sortant avait envisagé cette éventualité, avant d'ajouter que le PASOK s'intéresse à ce que la Grèce soit aidée substantiellement - sans faire de discrimination d'où vient l'aide - si tant est qu'elle a lieu conformément à nos principes et règlements.
Seule la gauche communiste a manifesté son hostilité à une présence de l'OTAN durant les Jeux Olympiques. Le Parti communiste de Grèce (KKE) et Synaspimos (gauche radicale) ont exprimé vendredi leur opposition à l'implication de l'OTAN dans la sécurité des JO, peu après l'annonce faite par le ministère des Affaires étrangères. A noter que le chef de la diplomatie grecque a informé en personne les chefs de parti sur la décision de la Grèce de demander officiellement l'assistance de l'OTAN dans la sécurité des JO.
i-GR/ANA