Dès les premières estimations en faveur du non, qui n'ont fait que s'amplifier dans tout le pays (aucune région n'y a échappé), la joie a déferlé sur Athènes: klaxons, foule emplissant les rues, drapeaux et pancartes frappés du non et se dirigeant vers la place de la Constitution.

Portrait d'un Premier ministre grec en campagne permanente.

Plusieurs milliers de Grecs ont fêté dans le centre d'Athènes le rejet massif des dernières propositions des créanciers UE et FMI, lors du référendum-surprise lancé par Alexis Tsipras.

Yanis Varoufakis n'ira plus à Bruxelles.

L'ancien ministre des Finances et ancien président de la Banque européenne d'investissement plaide pour plus de solidarité et de responsabilité au sein de la zone euro.

Pour Berlin, les conditions pour une nouvelle aide à la Grèce "ne sont pas réunies". Les ministres des Finances de la zone euro attendent, elles, que les autorités grecques viennent mardi avec "de nouvelles propositions" de réformes et d'économies budgétaires .

Pousser la Grèce vers la sortie de l'euro, ou l'y maintenir malgré tout. C'est le dilemme auquel l'Union européenne, Allemagne en tête, est désormais confrontée, après le «non» massif des Grecs à l'austérité version UE-FMI, estiment les analystes.

Le sujet de la dette grecque avait jusqu'à présent été soigneusement évité par les pays de la zone euro et par les principaux créanciers d'Athènes - à l'exception notable de la France.

« Faut-il accepter le plan d'accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l'Eurogroupe du 25 juin ? », telle est la question à laquelle devaient répondre près de 10 millions de Grecs.

Les analystes de Citigroup, conduits par l'économiste Willem Buiter, ont inventé il y a quelque mois un concept : le "grimbo".