Le sujet de la dette grecque avait jusqu'à présent été soigneusement évité par les pays de la zone euro et par les principaux créanciers d'Athènes - à l'exception notable de la France. Après la victoire du non au référendum du dimanche 5 juillet, il va forcément venir à la table des discussions en cas de nouvelles négociations.
Une renégociation de cette dette est en effet une priorité du premier ministre grec, Alexis Tsipras, et de son gouvernement. Surtout, elle fait sens alors que de plus en plus d'économistes, mais aussi le Fonds monétaire international (FMI), estiment déraisonnable de penser que la Grèce parviendra un jour à rembourser un montant colossal de 322 milliards d'euros (soit 177 % du produit intérieur brut du pays) tout en renouant avec la croissance.
Durant les cinq interminables mois de pourparlers avec Athènes, les créanciers du pays - la Banque centrale européenne (BCE), la Commission de Bruxelles et le FMI - ont refusé de mener de front une discussion sur un nouveau train de réformes à mettre en place en Grèce en échange de nouvelles tranches d'aides et une négociation sur l'allégement de ses conditions de refinancement. Ils voulaient d'abord...