Envoyés spéciaux à Athènes

Même si le référendum a été bricolé, même si les Grecs n'ont pas tous compris son enjeu, le résultat est très net. Les Grecs ont dit non. Ce n'est pas un "non" à l'Europe. C'est un "non" à l'austérité telle qu'elle leur est imposée. Un édito de Francis Van de Woestyne.

Difficile de ne pas voir dans le non des électeurs grecs une lourde défaite politique pour Angela Merkel. Peut-être même la plus grave depuis son accession au pouvoir en novembre 2005.

Envoyés spéciaux à Athènes

"Oxi !" (Non !). Laminés par cinq ans de crise économique, les Grecs ont rejeté, lors du référendum de ce dimanche 5 juillet, les offres d'aides financières des créanciers européens qui exigeaient, en retour, de nouvelles mesures d'austérité, de nouveaux impôts et de douloureuses réformes.

André Sapir est professeur d'économie européenne à l'Université libre de Bruxelles.

Le "non" sort largement vainqueur du référendum grec de ce dimanche. Quel est votre sentiment ?

Les électeurs grecs ont donc tranché. Leur non aux mesures mises sur la table des négociations par les créanciers fait basculer leur pays «dans l'inconnu», «dans le vide», comme l'a dit François Hollande.

Le FIGARO.-Le peuple grec a refusé les propositions de ses créanciers. Que va faire la Commission européenne, que doit-elle envisager?

Face à Athènes, les Dix-Huit vont devoir trouver une position commune de négociation, ce qui va être très difficile.

L'euro reculait face au dollar, le non étant bien installé en tête du référendum dimanche en Grèce sur les propositions des créanciers du pays, avec la moitié des bulletins dépouillés.