Les analystes de Citigroup, conduits par l'économiste Willem Buiter, ont inventé il y a quelque mois un concept : le "grimbo". Ce n'est pas le "grexit" (la sortie de la Grèce de l'euro) ; ce n'est pas non plus un new deal ambitieux, qui permettrait de garder le pays dans la zone monétaire commune tout en l'aidant à surmonter ses problèmes économiques.
C'est une situation intermédiaire, un entre-deux : la Grèce resterait dans les limbes (en anglais, "limbo"). Autant dire que le "grimbo" serait probablement la pire des situation imaginable : la prolongation d'une situation calamiteuse.
Ce n'est pas, hélas, le scénario le moins improbable : on continuerait d'aller de plan de sauvetage en plan de sauvetage, de pressions austéritaires en résistances anti-austéritaires avec, au centre de ce jeu délétère, un pays affaibli par un système bancaire devenu ectoplasmique et une profonde défiance des investisseurs.
Dans ce "grimbo", l'Europe ne saurait pas trop quoi faire, le gouvernement grec non plus : il n'oserait pas provoquer une rupture profonde, un Grexit aux conséquences imprévisibles.
Le symbole de l'impuissance européenne
Si le scénario du "grimbo...