L'Union européenne épargne la Turquie
Il faudrait croire que quand l'Union européenne tape fort sur la table, c'est pour que l'on ne voit pas ce qui se passe sous la table. C'est ainsi en tout cas que l'on doit comprendre le revirement des ministres des Affaires étrangères qui appelaient hier à l'arrêt des négociations et faisaient preuve aujourd'hui d'une extrême retenue à prononcer des sanctions à l'encontre de la Turquie pour non application du Protocole d'extension de l'Union douanière à Chypre, pays-membre de l'UE, alors même que cette obligation découle des conditions d'avancement du processus d'adhésion de ce pays.