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La Grèce remet ses positions sur la marche européenne de la Turquie au président de l'UE M. Balkenende

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Par iNFO-GRECE,

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a remis mardi matin le texte recensant les positions de la Grèce quant à la marche européenne de la Turquie au président en exercice de l'UE, le Premier ministre néerlandais, Jan Pater Balkenende, en visite à Athènes, dans l'optique du Sommet européen des 16 et 17 décembre à Bruxelles. Gouvernement comme opposition grecs insistent sur le respect par la Turquie des obligations imposées par l’UE à tous les candidats, ce qui concernant la Turquie revient à reconnaître la République chypriote et à normaliser ses relations avec la Grèce.


Les discussions ont porté sur la deuxième version du projet de conclusions finales préparées par la présidence néerlandaise, plus défavorable à la Turquie que la première, selon la presse turque. M. Balkenende a quitté la Grèce en début d'après-midi pour Nicosie, où il rencontrera le Président de la République chypriote, Tassos Papadopoulos, pour s'entretenir du même sujet.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos, a estimé mardi dans son point de presse que le document sur les conclusions du prochain Sommet européen du 17 décembre présenté la veille par la présidence néerlandaise de l'UE "s'intégrait dans la procédure de concertations pour l'élaboration des conclusions du Conseil européen et exigeait beaucoup de travail".

"Conformément à ce que nous avions dit dès le début, les interventions et les concertations du gouvernement grec se poursuivront jusqu'au 17 décembre, afin que le texte final soit le meilleur possible", a informé M. Koumoutsakos, alors que commentant le paragraphe du projet de conclusions, lequel prévoit l'obligation faite à la Turquie d'élargir l'Union douanière aux 10 nouveaux Etats-membres, y compris la République chypriote, le porte-parole du ministère des AE l'a jugé comme "un pas concret en direction de la reconnaissance (de Chypre) […] Il s'agit", a-t-il dit, "du minimum possible, puisque le Conseil européen et la Commission ont fait savoir à la Turquie que cette question en suspens doit être réglée".

En référence à l'expression du projet "différends bilatéraux irrésolus", M. Koumoutsakos a réitéré la position intangible du gouvernement grec que la seule question, reconnue comme différend, est la délimitation du plateau continental de l'Egée, soulignant encore que la référence à "des différends frontaliers", selon lui, "constitue - sans que cela signifie qu'elle sera maintenue (dans le texte) - un acquis depuis 1999."

Répondant à la question d'un journaliste sur les objectifs du gouvernement le 17 décembre et s'il y sera fait référence à un "Helsinki 2", M. Koumoutsakos a renvoyé aux "4 1 E", qui définissent le cadre de la politique grecque en relation avec l'optique européenne de la Turquie, à savoir E pour "Exomalinsi / Normalisation" des relations de la Turquie avec les Etats-membres de l'UE, E pour "Ekplirossi / Satisfaction" des critères et principes de l'UE, E pour "Efarmogi / Application" des reformes qu'implique la conformité à l'acquis communautaire, "E pour Elechos / Contrôle" de la procédure d'adaptation et, enfin, si la Turquie respecte ses 4 chapitres, E pour "Endaksi / Adhésion" de la Turquie dans l'Union.

La Turquie devra respecter les obligations imposées à tous les candidats, selon l'opposition

Le président du PASOK, Georges Papandreou, a rappelé en commentaire du projet de la présidence néerlandaise sur les conclusions du Sommet de l'UE, la position du PASOK qui reste inchangée, et selon laquelle "il est nécessaire que la marche européenne de la Turquie soit associée avec le règlement de questions majeures concernant l'hellénisme depuis des décennies".

Selon M. Papandreou, interviewé par la presse à l'issue d'une réunion mardi des coordinateurs du parti, "la ND n'a pas suivi cette politique. Elle court à présent, mais n'y arrive pas. Beaucoup de temps a été perdu, et évidemment, les résultats seront apprécies après le 17 décembre, mais pour l'instant ils sont très loin de nos espérances".

De son côté, le président de Synaspismos, Nicos Constandopoulos, a souligné que les concertations de la Turquie avec l'UE signifient des concertations avec les "25", et que Ankara ne peut pas rester sans reconnaître Chypre et en continuant à occuper le Nord de l'île. "Synaspismos soutient l'optique européenne de la Turquie", a encore relevé M. Constandopoulos, mais soulignant bien "les obligations d'Ankara de satisfaire aux décisions d'Helsinki et aux critères de Copenhague".

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