Après plusieurs années de profonde récession et trois programmes d'aide, Athènes doit officiellement quitter lundi la tutelle de ses créanciers --zone euro et Fonds monétaire international (FMI)-- pour recommencer à se financer seule sur les marchés.
Charles Wyplosz, professeur d'économie internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, est directeur du Centre international d'études monétaires et bancaires.
Charles Wyplosz est professeur d'économie internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, et directeur du Centre international d'études monétaires et bancaires.
Les événements se sont brusquement accélérés ce weekend. Vendredi, les ministres des finances européens se sont réunis en l'absence de leur collègue grec pour peaufiner leurs propositions, qu'Angela Merkel a immédiatement qualifiées d'«extraordinairement généreuses».
Un nouveau Conseil des Ministres Européens, un nouveau sommet européen, une nouvelle journée folle. Nous voici revenus aux pires journées de la crise entre 2010 et 2012. Souvenez-vous.
Elle a mené tambour battant la réponse à la crise de la zone euro, prenant ainsi de fait la direction des affaires européennes. Elle a mené la charge contre l'annexion de la Crimée par son ex «ami partenaire» Vladimir Poutine.
Dans son interview au Monde, le Premier Ministre grec, Alexis Tsipras, explique qu'il a offert de nombreuses concessions qui ont été soit ignorées, soit rejetées par la Troïka désormais rebaptisée «les institutions». En retour, dit-il, la Troïka a présenté des demandes absurdes.
Manifestement, les discussions entre la Grèce et ses partenaires s'enlisent. Emmenés par l'Allemagne, les autres pays membres de la zone euro restent inflexibles. Au nom de la continuité des engagements pris, ils veulent que Tsipras respecte ce que Samaras a promis par écrit.
Qui doit de l'argent à qui? Les Grecs aux Allemands, ou l'inverse? Le gouvernement grec, qui a emprunté 240 milliards d'euros depuis le début de la crise, réclame 162 milliards d'euros à l'Allemagne. L'Allemagne rejette la validité de ces réclamations.