
Après plusieurs années de profonde récession et trois programmes d'aide, Athènes doit officiellement quitter lundi la tutelle de ses créanciers --zone euro et Fonds monétaire international (FMI)-- pour recommencer à se financer seule sur les marchés. En effet, le 21 juin 2018, les ministres des Finances de la zone euro ont trouvé un accord pour permettre à la Grèce de quitter la tutelle de ses créanciers le 20 août. Mais toujours plombé par une dette qui a grimpé à 178% du PIB, le pays restera soumis jusqu'en 2022 à une «surveillance renforcée».
Een dépit de ce que les Européens qualifient pudiquement de «bonne nouvelle», après des années d'errance et de crises politiques majeures, plusieurs défis restent à surmonter pour la zone euro. «La crise grecque n'est pas résolue: elle a été reportée à plus tard», assure Charles Wyplosz, professeur d'économie à l'Institut de hautes études internationales et du développement de Genève.
Remboursement à partir de 2032
Athènes devra en effet commencer à rembourser à partir de 2032 le gros de sa dette, qui reste colossale (environ 180% du PIB). D'ici là, impossible de dire où en sera le pays, tant au niveau politique qu...