La Grèce a réussi à maîtriser ses dépenses, mais l'argent ne rentre pas comme prévu conduisant le budget de l'Etat grec à un nouveau déficit. Le rythme d'augmentation des dépenses publiques était en effet en conformité avec les objectifs inscrits au budget pour la période janvier-octobre 2004, mais le retard était par contre important au niveau des recettes, comme il est ressorti lundi des données concernant l'exécution du budget 2004 rendues publiques par la Cour des Comptes.

Carolos Papoulias a déclaré que sa candidature à la présidence de la République de Grèce "est un grand honneur et une grande responsabilité" faite par le parti au pouvoir. "C'est un grand honneur", a expliqué M. Papoulias à Ioannina dimanche soir, "car la recherche du consensus que recommande la Constitution pour l'élection du président de la République, s'exprimé en ma personne."

Carolos Papoulias est né à Ioannina (Epire) en 1929 et a fait ses études de droit à Athènes, Munich et Cologne. Il adhère au PASOK en 1974 et devient membre du Comité Central du parti, devenant secrétaire de la commission des Relations étrangères du PASOK de 1975 à 1985. Il entre au Parlement en 1977 comme députe de la circonscription de Ioannina.

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, dans une allocution à la Nation diffusée à 20h dimanche, a annoncé le nom du candidat qu'il propose pour succéder au président de la République, à savoir Carolos Papoulias, ancien ministre socialiste des Affaires étrangères. L'élection du successeur de Costis Stephanopoulos par le Parlement grec aura lieu en mars 2005.

L'édition de dimanche de To Vima a publié les résultats d'un sondage de la société Kapa Research, selon lesquels 55,9% des interviewes se disent assez voire très déçus par la politique suivie durant les 9 mois de gouvernement de Nea Dimokratia, contre 41,2% qui se déclarent satisfaits, les intentions de vote restant toujours en majorité pour la Nea Dimokratia.

Alexandros Alavanos est depuis dimanche le nouveau président du petit parti de la gauche radicale grecque Synaspismos, remportant au premier tour 58,5% des voix. Sur les 1.110 congressistes du parti qui se sont prononcer dimanche sur la succession de Nicos Constandopoulos, 649 ont voté pour M. Alavanos, 368 pour M. Papayannakis (33,18%) et 77 pour M. Papadopoulos (6,94%).

Le Président de la République, Costis Stephanopoulos, a offert samedi une réception - sa dernière en tant que chef de l'Etat, puisque ne se représentant pas aux élections de mars prochain - à la classe politique et aux medias. Outre les éloges pour la présidence de M. Stephanopoulos, la question de son successeur était de toutes les discussions informelles de la réception.

Les Grecs et les Chypriotes se déclarent en faveur de l'intégration européenne, mais suivant le climat ambiant dans l'ensemble de l'Union Européenne, ils se disent dans le même temps pessimistes sur les perspectives économiques, s'inquiétant plus particulièrement du chômage et de l'inflation. C'est ce qui ressort d'un nouveau sondage auprès des 25 Etats-membres de l'UE réalisé par "Eurobaromètre", dont les résultats ont été publies vendredi à Bruxelles.

Un mois à peine s'est écoulé depuis la reconnaissance unilatérale du nom constitutionnel de la FYROM (Former Yugoslavian Republic of Macedonia) par l'administration Bush, que le Président américain dans une lettre adressée au Président de l'état voisin, Branco Crvenkovski, affirme son soutien à l'adhésion de la FYROM à l'Union Européenne et à l'OTAN. Récusant l'appellation de Macédoine à la FYROM, pour des raisons historiques mais aussi à cause des menaces territoriales sous-jacentes envers la Grèce que cette appellation recouvre, Athènes avait menacé d'user de son droit de veto contre l'adhésion de la FYROM à l'UE et à l'OTAN.

Le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, s'est entretenu pendant plus d'une heure jeudi à Moscou débordant sur le programme officiel avec le Président russe, Vladimir Poutine. "Nous considérons la Grèce comme notre plus étroit partenaire et collaborateur en Europe, et je tiens à souligner que nos relations ont toujours été bonnes", a déclaré M. Poutine, qui a accueilli très chaleureusement M. Caramanlis.