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Bush tire à nouveau sur Athènes

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Par iNFO-GRECE,

Un mois à peine s'est écoulé depuis la reconnaissance unilatérale du nom constitutionnel de la FYROM (Former Yugoslavian Republic of Macedonia) par l'administration Bush, que le Président américain dans une lettre adressée au Président de l'état voisin, Branco Crvenkovski, affirme son soutien à l'adhésion de la FYROM à l'Union Européenne et à l'OTAN. Récusant l'appellation de Macédoine à la FYROM, pour des raisons historiques mais aussi à cause des menaces territoriales sous-jacentes envers la Grèce que cette appellation recouvre, Athènes avait menacé d'user de son droit de veto contre l'adhésion de la FYROM à l'UE et à l'OTAN.


Ce nouvel soutien des Etats-Unis à la FYROM vise en toute évidence à neutraliser la menace grecque en confortant Skopje dans son intransigeance dans les négociations qui se mènent sous les auspices de l'ONU, en vue de trouver une appellation communément acceptable par les deux parties.

Georges Bush revient dans sa lettre sur la reconnaissance du nom constitutionnel "Macédoine" expliquant que par cet acte il voulait "exprimer l'engagement des Etats-Unis pour une 'Macédoine' stable, multiethnique et démocratique".

L'administration Bush avait procédé à la reconnaissance de la FYROM sous le nom 'Macédoine' au lendemain de la réélection de Georges W. Bush, arguant que c'était un geste pour renforcer la coalition slavo-albanaise au pouvoir face au référendum initié par l'opposition voulant remettre en cause les accords dits d'Ohrid selon lesquels d'importants privilèges devaient être accordés à la forte minorité albanaise du pays. L'échec de ce référendum "confirme la volonté des citoyens de ce pays de continuer le chemin qui conduit à l'adhésion de leur pays à l'Union Européenne et à l'OTAN. Sur cette direction vous avez mon plein soutien", souligne dans sa lettre le Président américain.

Face à ce nouveau camouflet, aucune réaction pour le moment à Athènes où le Premier ministre, Costas Caramanlis, s'est entretenu vendredi au Palais Maximou avec l'ancien secrétaire général de la Maison Blanche sous la présidence de George Bush senior, John Sununu. Aucun détail sur le contenu des entretiens n'a été communiqué à la presse.

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