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Grèce : l'exaspération des voisins bulgares

Published in L'Obs on
La Bulgarie pourfend une Grèce qui, selon elle, profite de l'argent de l'Europe sans accepter de faire les réformes attendues.
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La Bulgarie pourfend une Grèce qui, selon elle, profite de l'argent de l'Europe sans accepter de faire les réformes attendues. (LOUISA GOULIAMAKI / AFP)

Déjà, tout au début de la crise grecque, en 2010, l'éditorialiste d'un grand quotidien bulgare se déchaînait : "Je ne m'inquiète pas pour les Grecs : ils continueront à recevoir de l'argent de l'Union européenne, à jouer au backgammon et à boire de l'ouzo à longueur de journée alors que nous [les Bulgares], on ira cueillir leurs olives et leurs oranges pour une bouchée de pain".

Cinq ans plus tard, ce 25 juin 2015 à Bruxelles, le premier ministre bulgare, Boïko Borissov, du parti GERB (centre-droit), est à peine plus diplomate :

Arrêtons de perdre du temps sur la Grèce, cela fait des années que cela dure. Et tout ce que j'entends est qu'ils veulent plus d'argent mais qu'ils rechignent à faire des réformes. Qu'ils fassent leurs réformes ou qu'ils en assument les conséquences !"Porte-parole des anti-concessions

Et le chef du gouvernement bulgare d'enfoncer le clou, citant les efforts de son pays pour réduire le déficit public et la dette selon les critères de Maastricht :

Nous aussi, nous voulons donner plus pour les salaires et les retraites. Qui ne le voudrait pas? Mais nous respectons la discipline financière".

Le premier ministre bulgare s'est érigé...

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