
Le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, lors d'une réunion du conseil économique, le 7 avril 2025. Alkis Konstantinidis / REUTERS
DÉCRYPTAGE - Après plus d’une décennie de crise, de cures d’austérité, Athènes affiche un excédent public record. Le gouvernement débloque 600 millions d’euros pour soutenir le pouvoir d’achat malmené par l’inflation.
Qui l'eut cru ? Le 23 avril 2010, George Papandreou, premier ministre socialiste de 2009 à 2011, avait choisi la sublime île de Kastelorizo et son décor paradisiaque en fond, pour annoncer aux Grecs la première cure d'austérité drastique. Le pays entrait dans les méandres interminables de la rigueur, découvrait les coupes à répétition sur les revenus, et allait perdre un quart de ses richesses en quelques mois (25 % du PIB), pour n'en sortir que dix ans plus tard.
La date est pourtant restée gravée dans la mémoire nationale. Et c'est cette date du 23 avril, que l'actuel premier ministre conservateur, Kyriakos Mitsotakis,a choisi pour annoncer un coup de pouce inattendu aux foyers grecs, étouffés par le coût de la vie. « De telles mesures, même si ce n'est qu'un début, étaient impensables il y a encore cinq ans », notait jeudi le quotidien Ta Néa.
Le premier ministre a notamment pointé du doigt le dossier du logement. Les locations à court terme de type Airbnb dans un pays aussi…