Sur le chemin pavé en bas du Rocher sacré, des centaines de personnes, bouteille d'eau à la main, patientent sous un soleil matinal de plomb devant le guichet d'entrée.
«Je n'ai pas d'électricité depuis hier soir (lundi), c'est la honte, si j'étais plus jeune, je quitterais la Grèce», s'indigne Dionyssis Kiourkakis, un Athénien de 79 ans.
La Grèce était mardi 3 août en proie à de nouveaux feux de forêt, en particulier au nord d'Athènes, où quelque 300 personnes ont été évacuées, selon les pompiers.
Les syndicats du privé et du public ont entamé une grève générale de 48 heures ce vendredi pour protester contre deux projets de loi controversés sur la réforme des retraites et l'impôt sur le revenu.
La crise couvait depuis des semaines, depuis la transformation du Non au référendum en un Oui à l'austérité imposée par l'accord avec les créanciers de la Grèce.
Il y a près d'un quart de siècle, les bâtisseurs de l'euro rêvaient, plus ou moins secrètement, de bâtir une sorte de machine à fabriquer de la solidarité. L'idée était simple : dans une zone monétaire dite "optimale", le déplacement des travailleurs permet de résoudre les crises régionales
Déjà, tout au début de la crise grecque, en 2010, l'éditorialiste d'un grand quotidien bulgare se déchaînait : "Je ne m'inquiète pas pour les Grecs : ils continueront à recevoir de l'argent de l'Union européenne, à jouer au backgammon et à boire de l'ouzo à longueur de journée alors que nous [les
«Quatre mois, c'est le délai approprié en terme de financement et compte tenu des défis à relever», a estimé Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, au terme d'une réunion «laborieuse», la troisième en moins de dix jours pour les 19 ministres de la zone euro.