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Nouvelle semaine sous haute tension pour l'économie grecque

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Par iNFO-GRECE,

Une nouvelle semaine éprouvante pour l'économie grecque s'est ouverte avec les ministres de l'Eurogroupe qui se sont réunis lundi soir à Bruxelles, avant la réunion de l'Ecofin qui suivra mardi, tandis que le premier ministre Georges Papandréou continue sa croisade internationale sur fond de mobilisations sociales en Grèce.

Le premier ministre, Georges Papandréou, devait avoir lundi après-midi un entretien avec le SG de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria. A Bruxelles, les ministres de l'Eurogroupe et d'Ecofin devraient, lundi et mardi respectivement, examiner un plan d'aide économique à la Grèce, alors que dans la semaine, le gouvernement grec présentera la nouvelle loi fiscale pour 2010.

Dans des déclarations de presse lundi à son arrivée à la réunion de l'Eurogroupe, son président, Jean-Claude Juncker, répondant aux questions de presse, a déclaré que "le Conseil européen nous a demandé de rechercher une solution opérationnelle pour l'économie grecque si nous devions en avoir besoin", ajoutant que lui-même pour sa part considère que "nous n'en aurons pas besoin", la décision finale devrait être prise lors du Sommet de l'UE. "Nous discuterons de diverses options pour trouver une solution si nécessaire", a insisté M. Juncker.

De son côté, le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a confirmé que la Commission était prête à faire "une proposition en vue", afin de garantir la stabilité économique dans la zone de l'Euro, une proposition sous la forme, a-t-il dit, "d'un mécanisme européen d'assistance coordonnée et conditionnelle" à la Grèce.

Le commissaire a rappelé être dans l'attente de l'adoption par l'UE de l'évaluation faite par la Commission du paquet de mesures courageuses annoncées par le gouvernement grec, et qui montrera que la Grèce se trouve sur la bonne voie pour réussir son objectif d'une baisse de 4% de son déficit public en 2010.

L'Etat grec doit emprunter 54 milliards d'euros cette année, dont 20 milliards entre avril et mai, mais, suite à la crise de confiance qui a suivi les élections législatives anticipées en octobre dernier, les taux d'intérêts pour les emprunts grecs se sont envolés à plus de 6%, ce qui rend leur coût exorbitant au vu des perspectives de croissance du pays. Si la Grèce n'arrive pas à emprunter, elle se trouverait en situation de cessation de paiement ce qui serait catastrophique pour l'euro. Toutefois, personne n'envisage encore sérieusement un tel scénario.

A Athènes, les mesures d'austérité, de réduction des salaires dans la fonction publique et de hausses de la TVA, continuent d'alimenter la grogne sociale.

Le ministère du Travail a informé lundi que la dernière séance de travail de la commission des experts de la sécurité sociale aura lieu mardi 16 mars, ce qui met fin au dialogue social sur ce dossier.

Les médecins des hôpitaux seront ainsi en grève mardi, protestant contre les heures de garde non payées. Grèce également mardi et mercredi des employés à DEH, l'entreprise publique d'Electricité, tandis que les pompes à essence seront fermées pour 24 heures à partir de jeudi, les propriétaires des stations essence, protestant à leur tour contre l'installation de caisses enregistreuses, sans contrôle simultané du débit des carburants.

Par ailleurs, l'Union des fonctionnaires (ADEDY), qui a appelé à une manifestation mardi devant les Propylées à Athènes, a décidé de reconduire la grève générale en annonçant une nouvelle journée d'action mardi 23 mars. Le comité exécutif de la centrale syndicale estime comme tout à fait probables de nouvelles mesures anti-sociales contre les salariés, retraités et les chômeurs, et n'exclue pas une vague de licenciements et des bouleversements dans le système de sécurité sociale et les pensions, "des scénarios émanant du reste du gouvernement lui-même", indique lundi le communiqué de l'ADEDY.

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