caramanlis
Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a pris la parole jeudi devant le groupe parlementaire de la Nouvelle Démocratie (ND) sur le thème "Economie et développement pour le présent et l'avenir", insistant d'emblée que les reformes entreprises, notamment celle du secteur public, relèvent du mandat électoral : "nos concitoyens ont donné un ordre clair et sans appel : que cela change", a-t-il dit.
M. Caramanlis a affirmé que son gouvernement lutte efficacement contre les perceptions et les mentalités d'hier, et trouve des solutions aux problèmes qui se sont aggravés et accumulés ces dernières années, faisant à ce point référence entre autres au projet de loi sur les entreprises publiques d'utilité publique (DEKO), en le qualifiant de "réforme-clé déterminante de l'Etat".
M. Caramanlis a en effet expliqué que cette réforme limite et modernise le secteur public, pose les bases nécessaires pour mettre un terme à la formation de déficits incontrôlés, améliore la qualité des services fournis par les entreprises publiques et renforce le contrôle des DEKO par les autorités compétentes - exceptées celles qui sont cotées en bourse.
Sur ce même thème, le premier ministre a insisté que ces changements ne portent pas atteinte aux contrats de travail des employés déjà embauchés et harmonise graduellement les relations du travail dans les DEKO avec celles du secteur privé, sans manquer d'ajouter que c'est la seule voie possible pour ces dernières, car elles sont obligées de travailler dans un environnement particulièrement compétitif, de combler leur retard et le terrain perdu, de sorte à devenir à leur tour compétitives.
M. Caramanlis a aussi fait référence à la transparence dans le fonctionnement de l'Etat, donnant ainsi une réponse globale aux impressions engendrées par l'affaire Palaiocrassas président démissionnaire de l'Electricité de Grèce (DEH) et aux attaques du PASOK.
"Pour ceux qui ont gouverné depuis 20 ans, qui se sont accommodés de la corruption et des collusions d'intérêt, qui jouent les censeurs, la transparence n'est qu'un slogan vide de sens", a lancé M. Caramanlis, tranchant que pour la ND, au contraire "c'est un principe invariable et non négociable que nous mettons quotidiennement en pratique".
Le chef du gouvernement a enfin évoqué la situation économique difficile du pays hérité des gouvernements précédents du PASOK, en disant de façon caractéristique que la Grèce est entrée dans le 21e siècle en portant un lourd handicap économique et des problèmes structurels profondément enracinés, tout en rappelant qu'elle était la lanterne rouge parmi les Etats-membres de l'UE sur des paramètres économiques cruciaux, tels la compétitivité, l'endettement public, les déficits budgétaires, le revenu par habitant et le déficit de la balance commerciale.
M. Caramanlis a cependant conclu avec optimisme que "la Grèce peut gagner l'avenir, une nouvelle ère lui ouvre des horizons inexplorés pour valoriser la créativité des Grecs, les grandes capacités de la société et les avantages comparatifs de notre pays".
i-GR/ANA