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Laliotis déplace le terrain de la compétition au sein du Pasok

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Par iNFO-GRECE,

Le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Costas Laliotis, a crée la surprise hier en annonçant sa candidature au poste du Secrétaire général du Parti socialiste grec (Pasok) en vue du prochain Congrès du parti. Ce faisant M. Laliotis déplace le terrain de la compétition sur le poste du Secrétaire général, laissant au Premier ministre, M. Simitis, l'exclusivité de la candidature au poste de la Présidence du mouvement.


Le Premier ministre avait demandé à ses ministres contestataires et aux personnalités grognardes de son parti de faire de leurs critiques un dialogue constructif à l'intérieur du parti au lieu de les étaler en public et d'attendre le Congrès du Pasok pour s'exprimer. La manœuvre à laquelle M. Simitis et son ministre de l'Environnement viennent de se livrer rappelle tout simplement à l'opposition interne que ses marges de contestation du Premier ministre à la tête du parti sont limitées.

L'éventuelle élection de M. Laliotis au poste du Secrétaire général du Parti socialiste conduira l'actuel ministre de l'Environnement et de l'Aménagement à s'abstenir de toute participation au prochain gouvernement. Ainsi le "sacrifice" consenti de M. Laliotis prend un triple sens : 1) M. Simitis ne permettra aucune autre candidature - excepté la sienne - au poste de Président du Pasok ; 2) le couple Simitis-Laliotis en contrôlant les deux plus importants postes du parti entend conduire à sa façon la reforme de l'appareil du parti; 3) avis est fait aux ministres actuels du parti que le remaniement ministériel pourra se faire en profondeur et que leur opposition interne au Premier ministre pourrait leur coûter leur poste de ministre dans la nouvelle formation gouvernementale annoncée pour l'après le Congrès.

M. Laliotis a averti que "chaque cadre du parti doit prendre ses responsabilités […] pour que le Pasok de notre avenir soit prometteur et victorieux". Même si le Pasok dispose encore de deux ans devant lui avant les prochaines élections, il n'est jamais trop tôt pour préparer les élections dans un pays où les gouvernements vont rarement jusqu'au terme de la législature. Avec les faiblesses actuelles du gouvernement et la contestation rampante à l'intérieur du parti, le prochain gouvernement issu du remaniement ministériel sera surtout chargé de préparer l'opinion à l'éventualité d'élections anticipées où l'actuel Premier ministre aura besoin d'une solidarité sans faille de l'appareil du parti.

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