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En Grèce, une grève nationale pour le pouvoir d’achat

Publié dans Le Monde le
Manifestation contre les bas salaires, à Athènes, en Grèce, le 9 avril 2025. Sur la banderole, on peut lire : « Dans la lutte et la grève, nous obtenons salaires et droits ». ALKIS KONSTANTINIDIS / REUTERS
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Manifestation contre les bas salaires, à Athènes, en Grèce, le 9 avril 2025. Sur la banderole, on peut lire : « Dans la lutte et la grève, nous obtenons salaires et droits ». ALKIS KONSTANTINIDIS / REUTERS

Alors que le pays a renoué avec une croissance solide, le salaire moyen est toujours de 25 % inférieur à son niveau de 2008. Mercredi 9 avril, des milliers de Grecs ont défilé à Athènes et Thessalonique pour réclamer des augmentations et la généralisation conventions collectives.

« Une vie digne » et un meilleur pouvoir d'achat. C'est ce que sont venus réclamer, pour l'essentiel, les 15 000 manifestants qui ont défilé à Athènes et Thessalonique, selon les chiffres de la police, à l'appel des principaux syndicats du public et du privé, mercredi 9 avril. Pendant vingt-quatre heures, la grève nationale a fait tourner au ralenti transports, entreprises, écoles, hôpitaux et administrations du pays.

« Avec mon mari, nos deux salaires ne nous font tenir que jusqu'au 20 du mois environ, raconte Effi Haliou, employée de banque venue manifester, avec son syndicat, devant le Parlement à Athènes. Pour nous, cela signifie dépenser au compte-gouttes pour les produits du quotidien et même pour de la nourriture. C'est ne pouvoir offrir à nos deux enfants aucune activité extrascolaire. »

Le pouvoir d'achat grec demeure l'un des plus bas de l'Union européenne (UE), juste devant celui de la Bulgarie, selon Eurostat. Et la modeste augmentation du salaire minimum, passé de 830 à 880 euros bruts au 1er…