L'impensable pourrait arriver. Si lundi 22 juin au soir ou mardi 23 juin aucun accord n'est trouvé au Conseil de la zone euro, un désolant et redoutable processus de « Grexit » risque de s'enclencher. Ce scénario que seuls les plus à droite des conservateurs ou les plus anti-européens sur l'échiquier politique imaginaient est en train de se matérialiser. « Nous devons tout faire pour que les discussions puissent aboutir à un compromis, a affirmé François Hollande, vendredi 19 juin, à Bratislava, mais à un compromis fondé sur les règles européennes. » Mais d'Eurogroupes en Conseils européens dont il ne sort rien, le bras de fer avec Athènes, depuis cinq mois, a provoqué de telles animosités qu'on ne voit plus quelle dynamique politique permettrait d'espérer un accord.
Qui pourrait tirer bénéfice d'un défaut de paiement de l'Etat grec débouchant sur le « Grexit », la sortie de la zone euro ? Certains analystes et économistes assurent qu'il ne ferait pas courir de risque systémique à la zone euro, écartant une contagion sur les obligations souveraines espagnoles, portugaises, belges, italiennes ou françaises. Les investisseurs internationaux font...