Le Fonds monétaire international, créancier de la Grèce aux côtés de la zone euro, ne participera plus à un programme de sauvetage grec, a révélé le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble dans un entretien publié samedi par le quotidien grec Ta Néa.
La Grèce est pressée d'accepter jeudi un accord avec ses créanciers, zone euro et FMI, prêts à lui verser de l'argent frais pour rembourser des créances urgentes et éviter une nouvelle crise, mais pas à discuter d'un réaménagement de sa dette.
"Nous sommes très proches de cet accord", déclarait le président de l'Eurogroupe, Jeroen Djisselbloem, le 22 mai, après environ dix heures de discussions entre le FMI et les ministres des Finances de la zone euro sur l'avenir de la Grèce.
Euclide Tsakalotos l'assume: il a refusé la proposition d'accord de l'Union européenne et du FMI, la semaine dernière «parce qu'il ne mentionnait pas ce qui était sur la table», à savoir l'allégement de la dette publique grecque, qui représente 180 % du PIB.
La réunion de l'Eurogroupe a tenté de trouver une solution au blocage avec l'institution multilatérale. Athènes a rempli l'essentiel de ses obligations et peut donc espérer une nouvelle tranche de financement.
Lâcher du lest. Ce lundi, à Bruxelles, lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro, l'Allemand Wolfgang Schäuble aura bien plus de difficultés que par le passé à s'opposer frontalement à tout engagement sur un allégement de la dette grecque.
La Conspiration des cellules de feu s'était fait connaître en 2008 par une vague d'attaques, utilisant bombes incendiaires et colis piégés. Une dizaine d'arrestations en 2011 avait porté un sérieux coup d'arrêt à ses activités.
Le groupe anarchiste grec Conspiration des cellules de feu est "vraisemblablement à l'origine" de l'envoi du colis piégé ayant explosé jeudi au siège du FMI à Paris, faisant un blessé, a indiqué à l'AFP une source policière grecque.