Euclide Tsakalotos l'assume: il a refusé la proposition d'accord de l'Union européenne et du FMI, la semaine dernière «parce qu'il ne mentionnait pas ce qui était sur la table», à savoir l'allégement de la dette publique grecque, qui représente 180 % du PIB. «Ils doivent nous indiquer comment la rendre viable», insiste le ministre grec des Finances, prêt à tenir la même position au prochain conseil de l'Eurogroupe, le 15 juin prochain. Les bailleurs de fonds du pays s'étaient en effet engagés à ouvrir le débat sur un allégement de la dette grecque si la Grèce adoptait un nouveau train de mesures de rigueur. «C'est chose faite», reprend-il, tout en prévenant que le gouvernement «ne les mettra en œuvre que s'il y a accord sur la dette».
Il faut dire qu'Euclide Tsakalotos a de quoi être exaspéré. Le site Euro2day.gr s'est procuré, en exclusivité, les minutes du conseil de l'Eurogroupe du 22 mai dernier. On y apprend que la Grèce est l'otage des exigences du FMI et de Wolfgang Schäuble, l'inflexible ministre allemand des Finances. Ce dernier refuse de porter tout projet d'allégement de la dette grecque au Bundestag avant les élections de septembre. De son côté, le FMI...