Nicos Athanassakis, jusqu'ici porte-parole du PASOK, a été élu vendredi nouveau secrétaire du parti par 230 voix sur 285 suffrages exprimés, dont 40 bulletins blancs et 15 nuls, les membres de l’instance du PASOK retenant la candidature soutenue par le président du parti, Georgios Papandreou ; un Papandreou qui a radicalisé encore plus son discours qualifiant le gouvernement conservateur de "dangereux".
Plus tôt dans la matinée, M. Papandreou avait proposé en réunion du Conseil national du parti d'élire son porte-parole, Nicos Athanassakis, comme secrétaire du parti pour succéder à Mariliza Xenogiannacopoulou, et annoncé par ailleurs la mise en place d'une cellule "resserrée mais flexible" au Parlement, supervisée par le secrétaire du groupe parlementaire, Dimitris Reppas, dont la composition devrait être connue ce dimanche 3 décembre. M. Papandreou avait également soumis une liste de noms destinés é étre élus au Conseil politique.
L’intervention au Conseil politique du chef du principal parti de l’opposition peut être caractérisée comme l’une des critiques les plus dures adressées au gouvernement, étant marquée aussi par la volonté d’un nouveau démarrage du parti vers l’objectif des élections législatives, "plus uni encore et plus résolu que jamais à stopper la descente où se trouve le pays gouverné par la droite".
Au plan des affaires étrangères, M. Papandreou a fortement critiqué le gouvernement pour sa politique vis-à-vis de Chypre, faisant état de l’impasse où semble être conduite à présent l’optique européenne de la Turquie, et qui place dans une position difficile le gouvernement de Nicosie, a-t-il relevé, qualifiant de "déficitaire" et "sans audace" la politique de Nouvelle Démocratie, qu’il a accusée d’être responsable de l'impasse dans les négociations d’adhésion.
Contestant que la Nouvelle Démocratie se situe au centre de l’échiquier politique, comme elle s’en réclame, et la plaçant idéologiquement définitivement à droite, le président du PASOK a dénoncé une "situation sociale et économique la plus dure qui soit depuis les trente dernières années", parlant d’une croissance "truquée", d’un déficit public "dissimulé" et d’une dette atteignant 23.000 euros par habitant au lieu des 18.000 euros avant l’arrivée au pouvoir de la ND.
Il nous incombe en tant que parti, a poursuivi alors M. Papandreou, de "débarrasser le pays de la ND", un gouvernement "dangereux", selon lui, le choix se posant aux électeurs entre un conservatisme de fer et une proposition de progrès.
Sur le problème de la réforme de l'enseignement supérieur et de l'enseignement en général, M. Papandreou a renvoyé aux 15 propositions du parti présentées récemment au Parlement et insisté encore une fois sur un référendum que le parti, une fois au pouvoir, compte organiser, alors qu'à propos de la révision de l'art. 16 concernant le rapport Etat-universités, il a rappelé les positions favorables du congrès du parti et du groupe parlementaire, ces deux questions en fait ne faisant pas l’unanimité parmi les hauts cadres du parti.
Enchaînant sur les priorités d'avenir, M. Papandreou a appelé à l'unité et à lutter pour conduire le parti au prochain gouvernement, lui-même déclarant se porter garant d'un dialogue au sein du parti "libre et démocratique", mais avertissant qu'il n'accepterait en aucun cas "des polémiques de clans, de féodaux, servant des intérêts personnels".
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