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Le Premier ministre, Costas Caramanlis, s'exprimant jeudi à Thessalonique dans le cadre de la 8e rencontre de l'Orthodoxie et du PPE (Parti Populaire Européen) a estimé que l'Orthodoxie est encore plus présente dans l'avenir européen commun, avec l'adhésion de 10 nouveaux membres, mais aussi avec l'élargissement, qui constitue une forte motivation à la concentration des efforts vers une plus grande compréhension mutuelle.
"Nous ne pouvons ignorer, nous les politiques, le rôle joué par la religion, ni l'Eglise, la responsabilité du pouvoir civil dans la gouvernance des peuples", a souligné M. Caramanlis, observant parallèlement que "nous n'ignorons pas que les citoyens peuvent se sentir plus forts grâce à leur religion, nous n'oublions pas l'importance dynamique de la foi dans la réalisation des grands objectifs pour le progrès et le bien-être de nos sociétés".
M. Caramanlis, qui a rappelé "le profond attachement [de la Grèce] à la Démocratie, aux libertés individuelles, au pluralisme", a expliqué que "nous respectons le droit de chaque citoyen de choisir le dogme et la religion qui lui convient, et indépendamment de nos convictions religieuses, ce qui a la plus grande importance, c'est que nous partagions les valeurs fondamentales suprêmes sur lesquelles repose l'Europe contemporaine". "Dans une Europe qui s'étend sans cesse, la richesse des traditions culturelles et religieuses constitue un bagage précieux et un héritage inestimable", a-t-il dit.
i-GR/ANA
M. Caramanlis s'est adressé ensuite aux jeunes, en déclarent que dans "une Europe qui devient continuellement plus démocratique, plus sociale et plus humaine", il est très important de mobiliser la société civile et, plus particulièrement, les jeunes, ainsi que les communautés religieuses, car ces dernières "expriment des principes et des valeurs fondamentaux, tels l'altruisme et la solidarité et couvrent ainsi des besoins essentiels de notre époque, ou règnent trop souvent compétition effrénée et individualisme."
Enfin, M. Caramanlis a conclu en citant l'article 1 du projet de Charte constitutionnelle européenne et a fait remarquer qu'il est particulièrement important que le Préambule de cette Charte commence par des références à l'héritage culturel, religieux et humaniste de l'UE, "héritage qui constitue nos origines et notre identité".