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Simitis, Costas

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  • Costas Simitis au parlement grec
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  • Costas Simitis à la FIT en 2003

    Costas Simitis (Κωνσταντίνος Σημίτης) est né le 23/06/1936 au Pirée. Son père, le professeur Georges Simitis, a été durant plusieurs années président de l'Association des avocats de Pirée et sa mère, Fani Christopoulou a été présidente de l'Union panhellénique des femmes.

    Costas Simitis a effectué ses études universitaires au London School of Economics et à la Faculté de droit de l'Université de Marburg en Allemagne d'où il est sorti docteur en droit en 1959. Il a enseigné à l'Université de Constantine et de Güssen de 1971 à 1975, puis en 1977 il devient professeur de droit commercial à l'Université d'Athènes.

    En 1965 il participe à la création de l'organisation "Alexandros Papanastassiou" qui se transformera après le coup d'Etat des colonels en 1967 en organisation de résistance sous le nom de "Défense Démocratique" (Dimocratiki Amina) ce quil'amènera à quitter le pays tandis que femme Dáphni sera arrêtée et condamnée à deux mois d'emprisonnement.

    En 1974, avec la fin de la dictature, il fait partie des membres fondateurs de Pasok (Mouvement Panhellénique Socialiste). Malgré ses différents avec Andréas Papandréou, il fait partie des légalistes qui choisissent de mener l'opposition à l'intérieur du parti. En 1979, Papandréou qui n'a que peu apprecié l'affiche électorale "Non à l'Europe des monopoles, oui à l'Europe des peuples" lui fait porter la responsabilité et l'exclue de la liste des candidatures à la députation. Cependant en 1981, le même Papandréou lui confie le ministère de l'Agriculture, tandis que sa côte monte au sein du parti où il est élu au Comité Central du Pasok. En 1985, alors député du Pirée, il obtient le ministère de l'Economie nationale, d'où il est obligé de démissionner après l'échec d'une politique d'austérité mal vécue dans le pays. Il restera sans portefeuille jusqu'à l'échec du Pasok aux élections de 1989. Suit alors une ascension stratégique au sein de l'appareil du parti, et avec le retour du Pasok au gouvernement, il devient ministre de l'Industrie d'où un nouveau conflit avec Papandréou, qui lui impute les erreurs dans la privatisation des chantiers navals le conduit encore à la démission en 1995.

    Le 18 janvier 1996, le groupe parlementaire du Pasok le désigne comme successeur d'Andréas Papandréou au poste de Premier ministre après le retrait/destitution de ce dernier pour raisons de santé. Le 30 juin 1996, après le décès de Papandréou, il est élu président du Pasok. Sous sa conduite le Pasok remporte les législatives du 22 septembre 1996 et Simitis restera Premier ministre pendant huit ans. Cependant, le Pasok est en perte de vitesse et Simitis subit une vive contestation à l'intérieur du parti conduite par Georges Papandréou, fils d'Andréas Papandréou. Simitis est obligé de céder la direction du parti à ce dernier, mais le Pasok perdra finalement les élections de mars 2004 au profit du parti du centre-droite Nea Dimokratia, dont le président Costas Caramanlis succèdera Simitis au poste de Premier ministre.

    Depuis 2004, Costas Simitis était élu député de la circonscription du Pirée sous l'étiquette du Pasok, mais, marginalisé au sein du parti par Georges Papandréou, il resta à l'écart des débats politiques pour finalement renoncer à se représenter aux élections de 2009.

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