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Erdogan : Je n'ai pas encore bombardé la Grèce

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Par iNFO-GRECE,

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, s'est efforcé à rassurer que la Turquie n'a pas de visées contre la Grèce, lors de son entretien samedi matin avec des directeurs des rédactions des médias, a qui il a conseillé de ne pas reproduire les informations sur les violations de l'espace aérien.

"Nous n'avons pas de visées aux dépens de votre pays. Nous sommes un grand pays et nous avons beaucoup de territoires à mettre en valeur", a souligné M. Erdogan, qui a salué comme historique la date du 14 mai pour les relations Grèce-Turquie, faisant valoir que "notre volonté politique conduit deux pays voisins à revaloriser leurs relations. Nous sommes maintenant deux partenaires".

Interrogé à maintes reprises par les médias grecs à propos des survols d'îles grecques en Egée par des avions turcs de combat, M. Erdogan a exhorté les médias à rendre l'image positive des relations gréco-turques et à ne pas fonctionner uniquement comme "radars", en reproduisant des informations sur des violations de l'espace aérien, observant encore que "au cours des sept années et demi que je suis premier ministre, je n'ai pas bombardé de pays. Si vous n'êtes pas sereins, comment allez-vous retransmettre correctement les messages, afin qu'il y ait la paix dans notre région?"

A ce point, M. Erdogan a annoncé qu'il examinera la proposition de son homologue grec, Georges Papandréou, pour le dépôt de plans de vol. "Nous ne sommes pas deux pays en état de guerre. Jusqu'à présent, nous fonctionnons via l'antenne de l'OTAN, qui transmet de part et d'autre les informations sur nos survols. Je ne vois pas pourtant de raison de ne pas nous informer mutuellement sur nos vols, en même temps que notre information à l'OTAN", a affirmé M. Erdogan, réitérant qu'il examinera la question avec les officiels compétents.

Concernant enfin les concertations exploratoires entre les deux pays, M. Erdogan a expliqué que "nous faisons un nouveau pas, parce que nous voulons faire de l'Egée une mer de paix. Il existe des phobies des deux côtés, mais elles seront surmontées. Accordez un peu de temps à nous et à nos collaborateurs".

Selon le premier ministre turc, une façon de surmonter ces phobies serait que les avions grecs volent désarmés au dessus de l'Egée, comme il l'a proposé à son homologue grec ; ainsi les avions turcs pourraient entrer tranquillement sans autorisation. Leçon : si vous voulez la paix, ne vous défendez pas !

i-GR/AE/ANA-MPA

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