Sans règlement du nom, la FYROM ne peut progresser dans son adhésion aux instances euro-atlantiques, a déclaré mercredi le ministre de la Défense, Evangelos Meïmarakis, à l'issue des travaux de la 9e conférence des ministres de la Défense de l'Europe du Sud-Est qui s'est tenue à Ohrid.
Selon le ministre, il est évident que si cette question n'est pas réglée, l'optique d'adhésion de la FYROM à l'UE et à l'OTAN ne peut progresser. "J'estime", a-t-il déclaré, "que la Grèce a fait les pas indispensables pour arriver à mi-chemin dans la question du nom, et si l'autre partie fait les pas nécessaires, alors nous pourrons résoudre définitivement ce problème et ouvrir la voie à l'adhésion de la FYROM à tous les organismes internationaux".
M. Meïmarakis a souligné que la Grèce considère la FYROM comme un pays ami, comme l'atteste du reste la présence des sociétés grecques à Skopje, relevant certes que pendant toutes ces années la question du nom de la FYROM, restée en suspens, n'avait jamais fait obstacle à la coopération bilatérale.
En vue d'un nouveau tour de concertations à New York, M. Meïmarakis a exprimé l'espoir qu'une solution soit trouvée sur la base d'un nom composé à détermination géographique, réitérant que la Grèce soutient sans réserve l'optique européenne des pays de la région, estimant que cette perspective sera un facteur de sécurité et de stabilité renforcée dans les Balkans.
Effectivement, mercredi, l'envoyé personnel du SG de l'ONU, Matthew Nimetz, pour l'appellation de la FYROM, a présenté, de nouvelles idées pour le règlement du problème, à l'occasion de sa rencontre avec l'ambassadeur permanent de la Grèce à l'ONU, Adamantios Vassilakis, et les négociateurs de Skopje, l'ambassadeur de la FYROM, Nikola Dimitrov et Martin Protoger, chef de Cabinet du premier ministre de la FYROM.
A l'issue de cette rencontre, M. Nimetz a souligné qu'"il n'existe pas de calendrier" et relevé que "ce n'est pas la fin du chemin". Il a également estimé que sa proposition est "une base équitable" pour un règlement et réaffirmé que les questions internes des deux pays ne l'intéressent nullement.
Enfin, M. Nimetz a déclaré qu'il attend les réponses des deux parties d'ici deux à trois semaines.
i-GR/ANA-MPA