Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, s'est entretenue vendredi à Paris avec son homologue français, Bernard Kouchner, une réunion de travail avant l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine à New York, tandis que plus tard dans l'après-midi Mme Bakoyannis a rencontré le ministre des Affaires étrangères de la FYROM, Antonio Milososki.
A l'issue de son entretien avec M. Kouchner, Mme Bakoyannis, avec son homologue français, Bernard Kouchner, a déclaré avoir évoqué la question chypriote, les relations Grèce-Turquie et les derniers développements dans la question du nom de la FYROM, et affirmé que "la Grèce et la France ont des positions communes et cette collaboration est essentielle".
M. Kouchner a souligné devant les journalistes "qu'il n'existe aucun sujet de désaccord entre la Grèce et la France" et, citant ensuite la question du nom de la FYROM et tout en rappelant que "la France soutient la Grèce car elle l'a toujours fait", a souhaité que cette question soit réglée le plus vite possible et que des progrès soient enregistrés dans les prochaines semaines.
Evoquant la Géorgie, M. Kouchner l'a qualifié de "sujet difficile" et révélé avoir discuté en détail avec son homologue grec des initiatives européennes en ce domaine, notamment de la rencontre UE-Russie mardi prochain.
Mme Bakoyannis a également rencontré vendredi après-midi son homologue de la FYROM, Antonio Milososki, à l'initiative de ce dernier et en marge de sa visite à Paris où il était invité à titre d'observateur au Forum UE-Asie Centrale sur les questions de sécurité organisé par la présidence française
Répondant aux questions des journalistes qui l'interrogeait si cet entretien signifie l'ouverture de concertations, Mme Bakoyannis a clairement affirmé que "la procédure engagée sous l'égide de l'ONU n'est nullement remplacée. Les ministres des AE discutent entre eux et j'ai déclaré être ouverte à la discussion. La Grèce est présente et discute avec bonne foi et volonté".
Mme Bakoyannis a souligné par la suite que "l'important c'est que les deux pays participent à des concertations qui ont lieu dans le cadre connu de l'ONU", tout en ajoutant que "la partie grecque est prête à présenter ses positions, remarques et commentaires sur les dernières idées présentées par Matthew Nimetz. Les concertations se poursuivent et l'objectif est de trouver une solution acceptée en commun".
"La Grèce s'est présentée à ces concertations avec bonne foi et décidée à mettre tout en oeuvre pour rechercher une solution acceptée mutuellement dans le cadre de la position connue de la Grèce qui consiste en une appellation à détermination géographique pour tous les emplois", a-t-elle conclu.
De son côté, M. Milososki a souligné que "la question de l'appellation de Skopje n'est pas une affaire facile à résoudre. Toutefois, dans l'intérêt des deux parties de la Macédoine et de la Grèce, cette concertation reste ouverte et c'est pourquoi cette rencontre a eu lieu aujourd'hui à mon initiative".
M. Milososki a encore ajouté qu'"en ce qui nous concerne le dialogue sur l'appellation du pays reste dans le cadre qui existait sous l'égide de l'ONU. La position de la Macédoine est connue et claire. Le règlement doit satisfaire nos intérêts nationaux, le respect du droit à l'autodétermination, le respect de la nation et de la langue. Parallèlement, nous sommes désireux de contribuer à la promotion de la procédure pour le règlement de la question".
i-GR/ANA-MPA