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Athènes insiste pour un règlement immédiat de la question du nom international de la FYROM

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Par iNFO-GRECE,

"Il ne peut y avoir alliance fondée sur des mauvaises relations de voisinage", a dit le ministre grec des Affaires étrangères Mme Bakoyannis, en résumé de ses entretiens avec ses homologues européens à Londres et à Berlin, cette semaine, et à propos de la perspective d'un veto grec à l'adhésion de l'ancienne république yougoslave de Macédoine (FYROM) à l'OTAN. Mme Bakoyannis était reçue à son retour par le premier ministre, Costas Caramanlis, tandis que jeudi elle a également informé la commission parlementaire ad hoc sur les dossiers FYROM, Kosovo et Chypre. Ces mêmes sujets seront au menu d'un déjeuner de travail avec son homologue français, Bernard Kouchner, le 14 novembre à Paris.

"Nous vivons dans une région particulièrement sensible, qui exige une grande prudence, de la compréhension et un dialogue afin de pouvoir régler les problèmes que nous ne pouvons pas laisser sans solution", a déclaré Mme Bakoyannis à l'issue de son entretien avec M. Caramanlis alors que la nuit précédente avait été marquée par des incidents dans la région du Tetovo, partie Nord de la FYROM près de la frontière avec le Kosovo où la traque de "marchands d'armes", selon l'expression de la police de la FYROM, s'est soldée par six morts. La région avait été le théâtre d'affrontements violents en 2001 entre la guérilla mené par des Albanais, majoritaires dans la région, contre le gouvernement central de Skopje qui tente de promouvoir une idéologie "pan-macédonienne" dans la FYROM.

Informant jeudi la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, sur ses contacts à Londres et Berlin, Dora Bakoyannis a estimé que "l'ambition de Skopje d'adhérer aux instances internationales sous le nom de FYROM s'est avérée être dans la pratique une imposture […] L'heure de trouver un règlement à l'appellation internationale (de ce pays) est arrivée, soit 6 mois avant la session de l'OTAN", a encore souligné le ministre des Affaires étrangères.

Insistant que la position de la Grèce sur la question du nom international de Skopje reste constante et claire, et commentant l'avenir des relations Athènes-Skopje, Mme Bakoyannis a déclaré que "les alliances et les partenariats ne peuvent se développer dans le cadre de politiques d'intransigeance et de positions irrédentistes", rejettent l'idée que cette question soit "psychologique", mais bien "politique, puisque renvoyant à des relations de bon voisinage entre Etats", a-t-elle défendu.

En ce qui concerne l'éventualité que la FYROM entre à l'OTAN sous son appellation provisoire actuelle (question du député Théodoros Pangalos - PASOK), le chef de la diplomatie a déclaré que "les derniers développements ont montré que les autorités de Skopje considèrent qu'elles peuvent suivre une politique double: d'une part, entrer partout avec le nom de la FYROM et d'autre part mettre en doute directement ce nom. Ceci a été manifesté à la dernière AG de l'ONU, lorsque la présidence, exercée par la FYROM, a nommé le président de ce pays "président de la République de Macédoine". Pour notre part, a tranché le ministre, nous avons fait savoir que ce pays "adhérerait à l'OTAN dès l'instant qu'il satisfera à la condition de bon voisinage, ce qui signifie de trouver un nom composé. Nous ne comptons pas renvoyer la balle à 2015. L'heure d'une solution est arrivée, et avant la réunion de l'OTAN il nous reste 6 mois pour des concertations".

Au 2e volet de la politique étrangère de la Grèce abordée par la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, Mme Bakoyannis a rappelé que pour le Kosovo, le gouvernement préconise "une solution qui soit conforme aux principes et valeurs de l'Europe, qui mette en avant l'optique européenne des pays de la région, qui soit fondée sur le droit international comme garant de sa viabilité".

Enfin, à propos de la Turquie et de Chypre, une question évoquée lors de son entretien mardi avec son homologue britannique, le ministre a réitéré que "la normalisation complète des relations greco-turques ne peut avoir lieu sans un règlement de la question chypriote", et rejeté la responsabilité de la non-application de l'accord Papadopoulos-Talat du 8 juillet 2006 sur Ankara, alors qu'à propos du récent mémorandum Brown-Erdogan, Mme Bakoyannis en a conclu à la nécessité de donner une nouvelle impulsion à la question chypriote. "Le mémorandum anglo-turc ne contribue pas aux procédures de recherche d'une solution, mais met en relief combien il est important de vouloir une nouvelle mobilité afin d'être conduit à la réunifiation de l'île".

Et de préciser que "au cours de mon entretien (à Londres), mon homologue britannique a été clair que la politique de Londres n'a pas changé et que la Grande-Bretagne recherche toujours l'application de l'accord du 8 juillet et que ce qu'il contient ne vise pas à laisser libre cours à des interprétations de ce qui est écrit. Je suis particulièrement satisfaite, car dès le premier instant j'avais jugé qu'il y avait un malentendu".

i-GR/ANA-MPA

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