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FYROM toujours inflexible sur le nom. Rencontre à New York le 1er novembre

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Par iNFO-GRECE,

Matthew Nimetz, représentant spécial de l'ONU pour la question du nom de la FYROM, a informé par lettre lundi qu'aurait lieu jeudi 1er novembre à New York une nouvelle rencontre entre les représentants des deux pays, déclarant espérer ainsi la reprise de concertations intensives. A l'occasion de cette annonce, M. Nimetz exprimait ses regrets pour l'impact de sa récente gaffe sur Alexandre le Grand. Alors que la Grèce maintient sa menace de veto pour l'entrée du pays voisin à l'OTAN, Skopje persiste à considérer la question dans les seules relations bilatérales avec la Grèce. La Commission européenne, pour sa part, a appelé les deux pays à redoubler d'efforts pour un règlement du nom.

"En tant qu'envoyé spécial du SG de l'ONU, j'ai communiqué avec les représentants des deux parties, et nous avons convenu de nous rencontrer à New York jeudi 1er novembre. J'espère que grâce à la reprise de ces discussions dans le cadre convenu, nous pourrons travailler plus intensivement à la recherche d'une résolution mutuellement satisfaisante sur la question du nom et autres affaires corrélatives. Je ferai une déclaration à la fin de cette rencontre".

"Je voudrais aussi en ce moment faire un commentaire personnel concernant certaines remarques sur Alexandre le Grand faites dans une récente interview de presse. Je regrette sincèrement l'impact qu'ont eu ces commentaires, et regrette particulièrement l’introduction par inattention de commentaires historiques dans le processus diplomatique convenu. Je saisis cette occasion pour retirer ces commentaires et aimerait mettre l'accent par contre sur l'influence continuelle et l'importance profonde d'Alexandre le Grand dans l'histoire mondiale".

La question macédonienne préoccupe également l'Union européenne à l'approche de l'échéance de l'adhésion de la FYROM à l'OTAN en avril 2008.

La Commission européenne a ainsi appelé la Grèce et la FYROM à redoubler leurs efforts pour un règlement mutuellement accepté sur le nom, son porte-parole, Kristina Nagi, déclarant que "la question du nom est en suspens depuis suffisamment de temps, et la Commission européenne encourage les deux parties à redoubler d'efforts pour la recherche d'une solution acceptée par les deux parties (dans le cadre) des concertations continues ayant lieu sous l'égide de l'ONU".

Mme Nagi a fait ses déclarations dans son briefing en réponse à un journaliste de Skopje l'invitant à commenter ce qui s'est passé récemment à Thessalonique et la décision de la FYROM de retirer ses athlètes participant aux Jeux de l'Europe du Sud-Est, compte tenu que les organisateurs utilisaient le nom FYROM et non le nom complet de ce pays.

"La Commission européenne comprend la sensibilité et le caractère émotionnel de cette question du nom de la FYROM", a ajouté Mme Nagi, relevant encore que "la Commission appelle les deux parties à montrer un respect mutuel et à s'entendre, et à éviter tout acte pouvant être considéré comme une provocation".

L'équipe nationaliste dominant le gouvernement de Skopje n'est pas au bout de ses peines pour imposer à l'intérieur des frontières de la FYROM une prétendue identité macédonienne ancrée sur l'histoire antique.

Au différend sur le nom de "Macédoine" avec la Grèce, s'ajoutent les tensions avec la Bulgarie qui ne reconnaît pas la langue macédonienne, qui pour Sofia n'est qu'un dialecte du bulgare. Plusieurs accords bilatéraux entre les deux pays n'ont jamais pu être signés de ce fait, alors qu'en août dernier un article du Dnevnik, le plus important quotidien du pays révélait que la base de données des services secrets de la FYROM avait été vendue par un de ses agents à la Bulgarie, alléguant que des proches de l'ancien ministre de l'intérieur Dosta Dimovska étaient impliqués.

Une affaire qui a réveillé les soupçons pesant sur le président actuel de la FYROM Branko Crenkovski, accusé d'écoutes illégales des personnalités politiques du pays ainsi que du crash d'avion qui a été à l'origine du décès de son prédécesseur à la tête du pays, Boris Trajkovski.

Ajoutons à cela les difficultés à l'Ouest albanophone du pays que le gouvernement Crenkovski peine à accrocher à Skopje. Les hommes politiques albanophones qui participent au gouvernement sont eux-mêmes soupçonnés de soutenir et de financer les mouvements séparatistes, alors que les rivalités entre les factions albanophones, après plusieurs semaines d'affrontements en juin 2006, ont culminé avec l'assassinat du fils de Rafiz Aliti, le vice-président du DUI, un des partis albanais de la FYROM.

Par ailleurs, plusieurs villages albanophones frontaliers de la Serbie demandent ouvertement de se rattacher à la province du Kosovo, miroitant déjà la manne d'aides internationales qui afflueront en cas d'indépendance de l'ancienne province serbe. Quand à parler aux 30% de la population de la FYROM se réclamant d'origine albanaise de son identité macédonienne et de leur ancêtre Alexandre le Grand, il y a plus d'un "albanomacédon" qui rira.

i-GR/ANA-MPA

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