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La Grèce cesse l'aide économique à la FYROM

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Par iNFO-GRECE,

La Grèce a décidé de ne pas prolonger l'aide économique accordée à la FYROM dans le cadre du Plan grec de reconstruction économique des Balkans (ESOAB), a indiqué le ministre délégué aux Affaires étrangères, Theodoros Kassimis, au cours des débats de la réunion de la Commission des affaires étrangères du Parlement. Dans une note adressée par le ministère grec des AE à tous les pays concernés par l'ESOAB leur demandant leur accord quant à la prolongation du Plan grec de reconstruction jusqu'en 2011, la FYROM a répondu en tant que "République de Macédoine". "Compte tenu que la Grèce ne reconnaît aucun pays portant cette appellation, le ministère des Affaires étrangères considère que cette missive n'a pas été reçue et a exclu Skopje du programme", a indiqué M. Kassimis.

M. Kassimis a encore précisé que le projet de loi sera présenté pour ratification au Parlement sans inclure la FYROM et prolongera de cinq ans l'application de ESOAB. Toutefois, il a souligné que cette décision de la Grèce ne signifie pas "le gel" de l'aide économique à la FYROM, ajoutant que les programmes qui ont été entrepris et sont en voie d'exécution se poursuivront tandis que l'aide au développement sera finalisée selon les lois 2996/02, 3196/03 et 3530/07 et les directives de la Commission de coopération au développement de l'OCDE.

Il faut encore rappeler que la matérialisation initiale de ce plan concernait la période allant de 2002 à 2006.

Le Plan grec de reconstruction économique des Balkans prévoit l'octroi d'une somme globale de 550.000.000 euros pour les pays balkaniques, à savoir l'Albanie, la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro, le Kosovo, la Roumanie, la Bosnie-Herzegovine. La somme qui avait été approuvée pour le soutien économique de la FYROM pour 2002-2006 était d'environ 75 millions d'euros.

Interpellé à nouveau jeudi au Parlement par un député du LAOS, M. Kassimis a confirmé que la Grèce ne comptait pas accepter l'entrée de la FYROM dans l'OTAN et l'UE sans le règlement du nom.

"La Grèce", a déclaré le ministre, "ne compte pas accepter l'entrée de la FYROM dans les instances euro-atlantiques s'il n'existe pas un nom de ce pays qui ait été mutuellement accepté, et les financements communautaires vers le pays voisin sont alloués à des rythmes plus lents que pour les autres pays balkaniques. La Grèce toutefois ne souhaiterait pas étrangler économiquement la FYROM, car nous ne pensons pas que son épuisement économique en ferait un meilleur voisin".

Revenant sur les initiatives de la Grèce pour régler ce problème le ministre a rappelé que "la Grèce a condamné à tous les niveaux la position provocante de la FYROM, en particulier lors de la pose de la statue d'Alexandre le Grand à l'aéroport de Skopje", puis s'est référé aux déclarations récentes du Haut représentant de l'UE, Javier Solana, selon lesquelles la Grèce aura l'entière solidarité de l'UE dans la question du nom.

Mme Bakoyannis avait rencontré lundi M. Solana sur la question de la FYROM. A l'issue de l'entretien, elle avait estimé que "désormais les positions sur la question de Skopje sont claires et connues et nous n'avons aucune évolution".

i-GR/ANA-MPA

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