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ECOFIN: La Grèce sort de la procédure de déficit excessif

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Par iNFO-GRECE,

Le Conseil ECOFIN a pris la décision mardi de lever pour la Grèce la procédure de déficit excessif, en mentionnant dans son communiqué que le déficit budgétaire est passé en dessous de la barre des 3% "de façon crédible et durable". Le Conseil souligne dans le corps de la décision que le déficit budgétaire grec a baissé de 7,9% du PIB en 2004 à 2,6% en 2006, grâce principalement à des mesures à caractère permanent, mais aussi temporaire (correspondant pour ces dernières à 0,6% du PIB).

Le Conseil Ecofin estime également que le solde déficitaire continuera à reculer de 0,25% du PIB en 2007 pour atteindre 2,4%, avec des mesures de caractère temporaire comptant pour 0,5% du PIB, mais appelle cependant à la vigilance pour maintenir la discipline budgétaire à l'avenir, rappelant dans le même temps sa préférence quant à la prise de mesures permanentes pour assurer la stabilité budgétaire.

Sur la dette publique, les ministres de l'Economie insistent que la Grèce se rapproche de la grandeur de référence des 60% du PIB, puisque la dette qui était de 108,5% du PIB en 2004 a baissé à 104,6% en 2006, et est estimée à 97,6% pour 2008.

Le Conseil Ecofin mentionne de plus, à propos de la crédibilité des données statistiques de la Grèce, qu' Eurostat "a levé ses réserves sur la qualité des données notifiées par la Grèce".

Le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alosgoskoufis, a qualifié d'"historique" la décision de Ecofin et déclaré devant les journalistes que "notre expérience est un exemple d'application réussie du Pacte actualisé de Stabilité et de Croissance", puisque "le déficit excessif a été corrigé, la qualité des données statistiques améliorée et le chômage réduit".

M. Alogoskoufis a poursuivi en disant que "nous nous concentrons à présent sur l'aspect préventif du Pacte de stabilité" et ajouté que la participation de la Grèce à l'euro impose des obligations supplémentaires qu'elle est désormais en mesure de remplir.

Le ministre de l'Economie a conclu, en remerciant la Commission européenne qui "s'est tenue aux côtés de la Grèce", que cette décision est "décision-phare" pour le pays, car elle augmente sa marge de manoeuvre quant à l'exercice de la politique économique, sans pour autant abandonner les efforts d'assainissement budgétaire.

L'Eurogroupe qui s'etait réuni lundi soir au Luxembourg avait adopté sur recommandation de la commission la levée de la procédure de déficit excessif pour la Grèce et l'Allemagne.

Se référant à la teneur de la discussion entre les ministres de l'Economie de la zone euro, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a félicité le gouvernement grec «pour avoir fait des efforts importants en faveur de l'assainissement de son économie» tout en soulignant parallèlement les difficultés de l'économie grecque il y a trois ans.

De son côté, le commissaire européen au budget, Joachin Almunia, a fait référence «à l'amélioration évidente de l'économie grecque» tout en soulignant «la nécessité de poursuivre ses efforts pour aboutir à spn total assainissement». M. Almunia a déclaré ensuite que la fiabilité de l'économie grecque est dorénavant acquise et provient en grande partie de l'excellente collaboration entre l'administration grecque et communautaire.

Le cabinet restreint du gouvernement grec a pu ainsi se réunir mercredi à Athènes pour commenter la bonne nouvelle sous la présidence du premier ministre, Costas Karamanlis.

M. Alosgoskoufis a rappelé que la décision de l'UE donne la possibilité pour la Grèce de faire un nouveau départ dans l'UE mais surtout dans la zone euro, insistant que «nous devons maintenir par tous les moyens la crédibilité que nous avons acquis et engager dans les années à venir la deuxième phase de l'assainissement budgétaire, à savoir l'équilibre des finances publiques». Le ministre, bien que reconnaissant que de nombreux efforts restaient à faire atteindre ces objectifs, a affirmé qu'ils sont moindres que ceux des trois dernières années, et que «le gouvernement pourra entreprendre des politiques en faveur du développement et de la cohésion sociale».

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