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Theodorakis Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’honneur.

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Par iNFO-GRECE,

Il pleuvait des décorations françaises hier à Athènes. Le célèbre compositeur Mikis Theodorakis a été décoré lundi soir des insignes de Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’honneur par le ministre français de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, lors d’une cérémonie à l’ambassade de France en Grèce. A midi c'était au tour du journaliste et présentateur de télévision, Nicos Aliagas, de recevoir les insignes de Chevalier des Arts et Lettres. Le ministre français a souligné à cette occasion que Nicos Aliagas a "placé son talent au service des relations entre la Grèce et la France et de la promotion de la francophonie".

En remettant au nom du président français, Jacques Chirac, les insignes de Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’honneur à Mikis Theodorakis, M. Donnedieu de Vabres a rappelé les luttes du compositeur pour la liberté et contre le fascisme pendant la dictature des Colonels, la France se tenant toujours aux côtés du peuple grec dans les moments d’épreuves. "La culture", a souligné M. Donnedieu de Vabres, "a toujours été pour vous une lutte contre les dictatures, contre l’avilissement de l’homme, le conformisme. La Culture est une résistance, vos chants étant devenus des hymnes pour tous les amoureux de liberté".

Pour sa part, M. Theodorakis s’est dit profondément ému et a adressé ses chaleureux remerciements au président Chirac, exprimant sa reconnaissance d’être honoré. "C’est un très grand honneur pour moi, mais aussi mon amour et mon admiration pour le peuple français sont grands, et plus grande encore est ma reconnaissance et celle de ma famille pour l’accueil de la France pendant les heures difficiles de la dictature militaire".

Rappelant par ailleurs son amitié avec François Mitterrand, l’admiration qu’il avait pour la culture, une initiative en 1988 n’ayant pas abouti de réunir à Delphes les dirigeants européens - où François Mitterrand et Andreas Papandréou auraient été les rapporteurs -, M. Theodorakis a proposé la tenue d’un congrès paneuropéen avec la participation d’hommes politiques et d’intellectuels pour contrebalancer le poids de ce qu’il a appelé "l’invasion de la sous-culture américaine".

Etaient présents à la cérémonie le ministre de la Culture, Georgios Voulgarakis, des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, de l’Egée, Aristotelis Pavlidis, des députés et personnalités des arts et des lettres.

Le premier ministre, Costas Caramanlis, a adressé une lettre de félicitations au compositeur dans laquelle il le félicite "pour cette nouvelle distinction qui vient s'ajouter à une série de titres d'honneur pour ta musique et ton oeuvre, lesquelles demeurent éternelles et mondiales".

i-GR/ANA-MPA

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