caramanlis merkel
A peine ses nouveaux ministres ont prêté serment à Athènes que le Premier ministre, Costas Caramanlis s'est envolé pour Berlin pour une rencontre avec le chancelier allemand, Angela Merkel, avant de continuer vers Dublin où il rencontre ce jeudi son homologue irlandais, Bertie Ahern. Unvoyage qui constitue aussi le baptême du feu du nouveau ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis. Mme Merkel et M. Caramanlis, se sont félicités quant à eux de l'excellent niveau des relations bilatérales greco-allemandes et de leur coopération dans le champ de la politique européenne.
Mme Merkel a réservé un accueil chaleureux au ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, arrivée avec un léger retard à la chancellerie en raison de son entrevue avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier.
Mme Merkel a informé que les affaires européennes - avec en priorité les préparatifs du Conseil européen de mars prochain et la question de la Constitution européenne - ont dominé les entretiens, alors que M. Caramanlis a estimé que l'édifice européen se trouve à un tournant "crucial" et souligné que l'Allemagne et la Grèce ont prouvé leur contribution active à la promotion d'un avenir européen commun.
Evoquant l'agenda des discussions entre les deux délégations, Mme Merkel a cité les développements au Moyen Orient et dans les Balkans occidentaux (avec une mention spéciale au Kosovo), mais également le problème de la grippe aviaire au vu des cas détectés a la fois en Grèce et en Allemagne, M. Caramanlis mentionnant quant à lui le dossier des relations de l'UE avec la Turquie, les Balkans et la question chypriote.
Interrogé par la presse a propos d'une éventuelle nouvelle initiative de la part de la Grèce dans la question chypriote, M. Caramanlis a expliqué que "la politique gouvernementale grecque, et en particulier dans les questions nationales, ne change pas", faisant allusion à la passation de pouvoir à le tête de la diplomatie grecque entre M. Molyviatis et Mme Bakoyannis.
"De notre côté, nous sommes toujours disposés à contribuer à la recherche d'une solution juste, viable et fonctionnelle au problème politique qui continue d'exister à Chypre", a affirmé M. Caramanlis, insistant sur la nécessité d'une "solution conforme au droit international, aux résolutions des Nations unies, et en accord avec les principes et valeurs de l'UE".
Pour sa part, appelée à prendre position précisément sur les propositions turques dans la question chypriote, Mme Merkel s'est limitée à informer que cette question serait examinée exhaustivement plus tard, au cours du dîner de travail. "La question, pour nous, c'est (de trouver) une solution sage", a-t-elle ajouté. Evidément, Mme Merkel attendra la décision grecque sur l'achat de l'avion de combat Eurofighter pour se prononcer plus clairement sur la question. Une décision qui devrait intervenir d'ici l'été prochain selon des proches du nouveau ministre des Affaires étrangères, Mme Bakoyannis.
Enfin, interrogé sur les intentions d'Athènes a propos de la marche européenne de la FYROM (Skopje) en raison de la question en suspens du nom de l'Etat voisin, M. Caramanlis a indiqué que la Grèce a soutenu cet effort et reste satisfaite du fait que la FYROM a reçu le statut de pays candidat à l'adhésion. "Il existe, bien sûr, la question en suspens du nom qui doit être réglée en recherchant une solution mutuellement acceptable", a ajouté M. Caramanlis, rappelant que la Grèce a manifesté d'ores et déjà à ce sujet toute sa bonne volonté.
i-GR/ANA