Le consortium York Capital/Olympic Investors, financé par des intérêts de Grecs aux Etats-Unis, reste toujours en lice pour le rachat de la compagnie publique grecque Olympic Airlines, a affirmé mardi du Maryland (Etats-Unis) le fondateur de la société, Costas Alexakis, au journal de la communauté grecque "Greek News". A Athènes, le président de l'Union hellénique des agences de voyage et de tourisme (HATTA), Yannis Evanghelou, tente de mobiliser les professionnels pour sauver le transporteur aérien national de la faillite.
Olympic Investors, qui a participe à l'appel d'offres et signé avec l'Etat un accord non contraignant, continue d'être intéresse par le rachat d'Olympic Airlines "en entier", et non en parts comme certains scénarios l'hypothèquent, malgré le fait que l'UE ait décidé de réclamer la restitution des aides publiques versées au transporteur national, a expliqué M. Alexakis qui s'est dit, par ailleurs, ne pas être surpris de la décision de la Commission européenne. Toutefois, il n'a pas caché que le montant de l'amende fait problème, mais convaincu que… le gouvernement grec trouvera une solution.
Invité a commenter le contexte actuel de concurrence, M. Alexakis a soutenu que les $6,5 millions dont disposent les caisses de York Capital sont plus que suffisants pour le rachat d'OA, affirmant par ailleurs qu'il n'y a aucun risque de licenciements pour les employés de la compagnie, tout au contraire, puisque avec l'ouverture d'une liaison Athènes-Baltimore, des emplois seront crées.
Dans son point de presse mardi, le ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Theodoros Roussopoulos, a réfusé de commenter renvoyant à la banque conseil "Lazard", chargée du dossier d'OA. M. Roussopoulos, répondant en outre à la question sur une éventuelle participation de l'Etat dans la nouvelle société, a simplement cité les déclarations du premier ministre, selon lesquelles sous sa forme actuelle, OA ne peut continuer à fonctionner. Enfin, M. Roussopoulos a qualifié la procédure actuelle de "très sensible", exigeant d'être "particulièrement prudents", le gouvernement "étant décidé d'agir en toute transparence et d'écouter tous les avis".
De leur côté, les agences de tourisme de Grèce ont entamé une "croisade" pour le sauvetage de OA, a affirmé mardi le président de l'Union des agences de tourisme en Grèce (HATTA), Yannis Evanghelou, précisant qu'il s'agit de sensibiliser l'opinion publique et les parties intéressées aux affaires touristiques. Outre la campagne de sensibilisation et d'information, HATTA souhaite rassembler une somme symbolique qui sera remise à la nouvelle société qui sera éventuellement créée, prouvant ainsi concrètement l'intérêt des agences de tourisme au sauvetage de OA.
M. Evanghelou a encore mis l'accent sur le fait qu'OA transporte chaque année 5 à 6 millions de passagers, dont 50% sont des étrangers, ce qui montre l'importance de la compagnie pour le tourisme en provenance de l'étranger.
Par ailleurs, le bureau des Congrès s'inquiète des conséquences du problème d'OA sur le tourisme de congrès, soulignant que la décision de la Commission européenne sur cette question provoquera de sérieux remous pour le tourisme grec et, après la courbe ascendante des premiers huit mois, conduira à une baisse importante d'ici la fin de l'année.
i-GR/ANA