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Emeutes nocturnes à l'Ecole polytechnique d'Athènes

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Par iNFO-GRECE,

La visite de trois députés socialistes à l'Ecole polytechnique d'Athènes a donné lieu à d'impressionantes échaffourées après qu'un groupe d'anarchistes a voulu désarmer les policiers qui constituaient la garde des députés. MM. Evangelos Venizelos et Christos Verelis, respectivement ex-ministres de la Culture et des Transports, ainsi que le député Spyros Vougias, devaient assister à la présentation du livre de Haris Makrygiorgos, quant un group d'une trentaine de personnes a pris à partie la garde personnelle des députés prétextant le principe d'asile des lieux universitaires. Les épisodes n'ont pris fin que vers 4h30 heures ce matin. Bilan, un blessé par balle, âgé de 28 ans, parmi les protestataires, et le chauffeur de M. Verelis, à l'hôpital.

Le groupe des "jeunes étudiants" a soutenu s'être attaqué aux policiers dans le but de les désarmer, le principe d'asile dont jouissent les lieux universitaires grecs n'y autorisant pas selon leur interprétation la présence des policiers armés. Malgré les tirs d'intimidation en l'air des policiers, le groupuscule s'en pris aux véhicules de députés y jetant chaises, pierres et bouts de bois. Avec l'arrivée de renforts du quartier avoisinant d'Exarhia, près de 300 personnes au total ont occupé l'Ecole, prenant ainsi en otage les trois députés et 150 autres invités à la soirée.

La nouvelle a vite fait le tour du centre d'Athènes, et peu après l'ex-président du Parlement Apostolos Kaklamanis et plusieurs autres députés de la gauche se trouvaient sur les lieux tentant de négocier avec les occupants. De leur côté, les services de l'ordre prenaient place autour des bâtiments.

Les occupants ne se sont retirés qu'après que toutes leurs revendications soient satisfaites, à savoir : communiquer le nom du policier qui a tiré la balle blessante, publier un communiqué officiel du Rectorat de l'Université condamnant les événements dont la police doit être tenue pour responsable et permettre aux occupants de quitter les lieux sans être dérangés.

Chacun s'est plié sans broncher aux desiderata et au petit matin tout est bien qui fini bien, tout le monde est rentré se coucher, quelques uns se dirigeant directement pour leur café matinal. Le ministre délégué à l'Ordre public, Christos Markoyannakis, qui a eu l'affaire en charge, devrait en informer ce matin le Premier ministre, si toutefois il n'était pas débordé par les manifs du 1er mai qui cette année auront exceptionnellement lieu aujourd'hui 11 mai.

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