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Le Premier ministre grec se félicite des nouvelles perspectives s'ouvrant à la défense européenne

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Par ANA-MPA,

Le Premier ministre, Costas Simitis, a mis l'accent sur la levée des réserves britanniques face à l'initiative franco-allemande pour la défense européenne, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour sa promotion autonome. S'exprimant lors d'une conférence de presse en clôture des travaux du Sommet informel de Bruxelles, M. Simitis a affirmé que la défense européenne et les propositions afférentes dans le cadre du projet de la nouvelle Constitution européenne comptaient parmi les questions majeures abordées par les dirigeants de l'Union Européenne élargie.

Selon M. Simitis, il s'agit d'une série de dispositions particulièrement importantes, qui garantissent l'objectif immuable d'une défense européenne autonome, en coopération -toujours- avec l'OTAN, dans le cadre de laquelle les décisions sont prises au niveau de l'UE.

Entre temps, jusqu'a l'aménagement définitif du cadre de la défense européenne, il est prévu la création d'un système commun de défense qui comporte une "clause d'assistance mutuelle", dans le cas ou un des pays-membres de l'UE ferait face à une quelconque menace.

Le projet de Constitution prévoit également l'institutionnalisation de la "coopération structurée" en matière de défense, pour l'envoi de missions à caractère principalement humanitaire, où les prises de décisions dépendront uniquement des participants, en association à "la coopération renforcée" où les décisions sont prises au niveau de l'UE.

La coordination des industries européennes de défense est également prévue tant dans le domaine de la recherche que dans le champ de la production, avec la mise en place de l'Agence européenne de l'armement. M. Simitis a souligné la participation active de la Grèce dans la décision concernant "la coopération structurée" au cours du récent Conseil informel des ministres de la Défense à Rome.

La contribution de la Grèce au développement de la défense européenne est confirmée par les récentes concertations du ministre de la Défense, Yannos Papantoniou, avec ses homologues français, allemand et britannique, en marge des travaux du Sommet informel de l'OTAN au Colorado.

En effet, la Grande-Bretagne a levé ses réserves en acceptant "la coopération structurée" pour la création d'un système autonome européen de défense de l'UE. La Grande Bretagne a toutefois émis certaines réserves en ce qui concerne "l'assistance mutuelle" - en soutenant que celle-ci est assurée par l'OTAN - et, plus généralement, la recherche d'une forme de fonctionnement complémentaire à l'Alliance atlantique.

C'est faux que la force européenne remplace l'OTAN, a dit M. Simitis, ajoutant que la Grèce a toujours soutenu cette position. Il a rappelé à cet effet le cas de la "première mission" de l"'armée européenne" en FYROM, ainsi que de l'envoi d'une force française au Congo sous le contrôle du Comite politique et de sécurité de l'UE.

Pour la question chypriote, M. Simitis a estimé qu'il n'y aura pas d'évolution d'ici les élections dans les territoires occupés de Chypre en décembre prochain, mais que 2004 serait une année cruciale pour Chypre. "M. Erdogan (Premier ministre turc) a reconnu lui-même qu'il faut trouver un règlement de la question chypriote", a-t-il ajoute, observant que "le différend se trouve dans la forme du règlement que nous visons à obtenir et, pour notre part, que celui-ci s'inscrive dans le cadre du plan Annan".

En ce qui concerne les autres questions évoquées au cours du Sommet informel de Bruxelles, M. Simitis a indiqué, au sujet de la nouvelle Constitution européenne, que la présidence italienne aura des entretiens bilatéraux avec tous les pays membres en vue d'établir un projet global en novembre et de permettre la finalisation des travaux de la Conférence InterGouvernementale d'ici la fin de l'année.

M. Simitis a également fait une mention aux efforts déployés par l'Europe pour la relance économique et le renforcement des réseaux énergétiques et des télécommunications, d'où la Grèce, a-t-il souligne, tirera de nombreux profits.

Passant au chapitre de la lutte contre l'immigration clandestine, M. Simitis a cité la création d'un Centre opérationnel pour la coordination du contrôle des frontières extérieures communes de l'UE, ainsi que de trois centres frontaliers de contrôle (deux maritimes et un aérien). Une enveloppe de 140 millions d'euros est prévue pour la période 2004-2006.

Les dirigeants européens se sont également entretenus de la reconstruction de l'Irak, alors qu'ils ont exprime leur profonde inquiétude quant à une éventuelle détérioration de la situation au Proche-Orient.

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