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Justice: le point sur les affaires de la semaine

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Par iNFO-GRECE,

L'affaire Mayo classée, Mitsotakis contre-attaque • Les jurés n'ont pas suivi le procureur de la République lors du réexamen du jugement d'Abraam Lesperoglou et l'ont relaxé par 4 voix contre 3 • Sotiropoulou gagne finalement la prison.


Autre revirement spectaculaire dans les affaires en cours, la relaxe de l'ancien Premier ministre et ex-Président du parti de droite Nea Dimokratia, Constantin Mitsotakis. Accusé par le Pasok et notamment son Secrétaire Général Costas Laliotis, de transferts de fonds illicites via la société Mayo, une compagnie off-shore, pour le financement du parti de Nea Dimokratia, M. Mitsotakis a expliqué que ces transferts "n'avaient rien d'illégal et correspondaient à des fonds provenant des amis londoniens du parti pour le soutien de la campagne électorale".

La Cour a suivi l'avis du procureur demandant le classement du dossier pour absence de preuves.

S'exprimant pour le Parti socialiste, son Secrétaire général Costas Laliotis s'est venté d'avoir réussi malgré le classement de l'affaire "grâce à [ses] accusations le parti de Nea Dimokratia est… stigmatisé politiquement, moralement et institutionnellement" !

De son côté, Constantin Mitsotakis, revigoré par cette victoire, est passé à la contre-attaque, rappelant, d'une part à M. Laliotis qu'il restait à juger sa propre plainte pour diffamation, demandant d'autre part au Pasok des explications sur les conventions avec Olympic airways et le nouvel aéroport de Spata. A chaque grande échéance électorale, les grands partis prennent en charge une partie des frais de transport des grecs de l'étranger pour que ceux-ci puisent se rendre en Grèce et voter. Selon les calculs présentés par M. Mitsotakis fondés sur les livres comptables des partis, aux dernières élections, Nea Dimokratia aurait dépensé 2 milliards de drachmes (5,87 millions d'euros) pour le déplacement de 150.000 grecs de l'étranger, tandis que le Pasok qui aurait financé le déplacement du double d'électeurs n'aurait dépensé que 900 millions de drachmes (2,64 millions).


La cour d'Appel devait juger pour la deuxième fois Avraam Lesperoglou accusé de tentative d'assassinat du policier Psaroudakis en 1982. Activiste de l'extrême gauche et militant de la cause palestinienne, Lesperoglou, 48 ans, était soupçonné d'appartenir à l'organisation terroriste dite du "17 Novembre". Savvas Xiros, un des membres arrêtés de la 17N, ayant aussi dit l'avoir rencontré avant de se joindre à la 17N.

Condamné à 17 ans de prison pour cette même affaire, il est relaxé en appel après 22 mois de détention. La Cour a été appelée à juger à nouveau l'affaire après que la Cour Suprême eut invalidé la première décision le mois dernier.

Identifié par la victime, Lesperoglou s'est défendu disant qu'il avait prêté ses papiers d'identité à ses amis palestiniens pour que ceux-ci circulent plus facilement. Ce seraient ces amis qui ont tiré sur Psaroudakis, a-t-il soutenu tout en refusant de donner leurs noms. "Je ne donnerai pas mes camarades", a-t-il dit.

Le procureur a reproché à Lesperoglou de s'être réfugié à l'étranger pour échapper à la justice : "Que fait-il quelqu'un qui est innocent", a-t-il demandé avant de décrire Lesperoglou comme un "jeune sans cervelle qui a abandonné ses études et se plaisait à ce qu'on s'adresse à lui comme le leader des palestiniens en Grèce".


Angeliki Sotiropoulou, 40 ans, compagne du présumé n°2 de l'organisation terroriste du 17N Dimitris Koufontinas et première épouse de Savvas Xiros, auteur d'un attentat manqué fin juin qui a obligé la police grecque a accélérer ses investigation sur les affaires liées à l'organisation terroriste du 17N, a été finalement conduite en prison.

Arrêtée quelques jours après que Koufontinas se soit rendu à la police, Sotiropoulou avait été libérée après un désaccord entre le juge d'enquête et le procureur. Le Conseil des Juges d'Appel a finalement décidé de son incarcération préventive et a ramené Mme Sotiropoulou en prison.

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