Selon un sondage réalisé du 11 au 23 juillet au moment des arrestations de plusieurs membres de l'organisation terroriste "17 Novembre", le Pasok (parti socialiste au gouvernement) a réduit l'écart qui le séparait de Nea Dimokratia, opposition de droite, à 5,5 points. La différence était de 8,8 points en février dernier et de 6,3 points en juin.
Réalisé par Metron Analysis pour le compte du quotidien économique Imerisia, le sondage donne une avance à 37,4% des intentions de vote à Nea Dimokratia contre 31,9% au Pasok. Le Parti communiste (KKE) se place troisième avec 4,6% des intentions de vote, suivi par les dissidents socialistes du DHKKI à 3% et la coalition (Synaspismos) des communistes réformateurs à 2,6%.
Les deux grands partis font jeu égal dans les zones urbaines (32,9%), mais la Nea Dimokratia de Costas Karamanlis dispose d'une nette avance dans les régions agricoles ou semi-urbaines avec 44,2% des intentions de vote contre 30,4% pour le Pasok. 54,3% des personnes interrogées pense qu'en cas d'élections Nea Dimokratia sortirait vainqueur. Ils sont 25,8% à croire en une victoire du Pasok et 19,5% qui ne se prononcent pas.
Sur le podium des personnalités, le chef de l'Etat M. Stephanopoulos occupe la première place de popularité, suivi du Président du Parlement M. Kaklamanis et de la Présidente d'Athènes 2004, la société chargée de la préparation des Jeux Olympiques d'Athènes. Au Pasok, le ministre des Affaires étrangères Georgios Papandreou continue à être la personnalité la plus populaire, suivi par le ministre de la Culture Evangelos Venizelos et le ministre de l'Ordre public M. Chrisochoïdis. A droite, ce sont Dora Bakoyannis, Giorgos Souflias et Theodoros Roussopoulos qui trouvent grâce chez les électeurs grecs.
Dans le même sondage, deux questions d'actualité sont particulièrement intéressantes. Elles concernent l'opinion des Grecs sur l'organisation terroriste "17 Novembre":
32,3% des personnes interrogées estime que la 17N est un instrument aux mains de grands intérêts économiques, 17,4% qu'elle provient de l'espace de l'extrême gauche, 9,8% qu'il s'agit d'agents des services secrets, 6,6% qu'elle provient du Pasok et de l'organisation de résistance à la dictature qui l'avait précédé (PAK) et 17,7% qu'elle provient de l'extrême droite.
A la question "s'agit-il de terroristes ou des révolutionnaires sociaux ?", 70% des interrogés pense qu'il s'agit de terroristes contre 19% qui les considère comme des révolutionnaires. 7% ne savent pas.