Tandis que les arrestations des membres présumés de l'organisation terroriste '17 Novembre' continue a un rythme soutenu, la satisfaction est générale dans le monde politique grec et au niveau international.
Les arrestations des membres de la 17N s'enchaînent jour après jour au fur et à mesure des aveux et des dépositions des premiers suspects. Sur les dix personnes arrêtées depuis début juillet, les neuf ont avoué leur participation à des nombreuses actions de la 17N. Seul le présumé chef Alexandros Giotopoulos refuse toute relation avec la fameuse organisation.
"L'enquête avance à grands pas", a déclaré le chef de la Police grecque Fotis Nassiakos, mais, a ajouté le ministre de l'Ordre public Michalis Chrisohoïdis, il faudra encore de la patience et beaucoup de temps pour venir à bout du réseau. "L'affaire '17 Novembre', et en général celle du terrorisme en Grèce, ne sera close pour la cité grecque que lorsqu'il sera absolument certain que tous les responsable seront conduits devant la Justice", a-t-il dit.
La revendication politique de la '17 Novembre', qui tire son nom de la journée du soulèvement des étudiants contre le régime des colonels, d'être en continuité avec la lutte contre l'impérialisme ainsi que ses relations supposées avec les résistants contre le régime des colonels, notamment ceux proches d'un mouvement du défunt Andreas Papandreou, continue néanmoins de peser sur le climat politique.
Dans son discours à l'occasion de la chute de la dictature en 1974 et du 28e anniversaire de la restauration de la Démocratie, le Premier Ministre Costas Simitis a cherché à dissocier l'action terroriste de la lutte contre la dictature. "La restauration de la Démocratie était le résultat de l'ensemble du peuple grec, et des personnes provenant de tous les espaces politiques et sociaux", a dit M. Simitis. "Les forces du Centre et de la Gauche avaient un rôle avant-gardiste dans cette lutte septennale", a-t-il ajouté avant de conclure que "le terrorisme est la honte de l'après-dictature".
De son côté, le Président de l'Opposition, chef du parti de Nea Dimokratia Constantinos Karamanlis a renouvelé son soutien au travail de la police grecque. "La Grèce est un des pays les plus sûrs au monde", a-t-il souligné, "chose qui est renforcée après les récents coups écrasants contre les organisations terroristes".
Même climat à l'Union Européenne. En début de semaine, le Président de la Commission européenne Romano Prodi en marge du Conseil des affaires générales, a félicité le ministre grec des Affaires Etrangères Georges Papandreou pour les résultats obtenus par la Grèce sur le front du terrorisme. Plus concerné, le ministre des Affaires Etrangères de la Grande Bretagne, M. Jack Straw, a tenu à donner une lettre personnelle à son homologue grec.
Aux Etats-Unis le porte-parole du Conseil de Sécurité Nationale de la Maison Blanche a dit vouloir "louer les autorités grecques tant pour leur enquête que pour les arrestations et espérer que ces dernières vont signifier la fin de l'organisation terroriste '17 Novembre' laquelle est responsable de la perte de plusieurs vies".