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Les chevaux d'Achille, poème de Cavafy

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Le poème Les chevaux d’Achile de Constantin Cavafy est basé sur le bien connu épisode de la rapsodie d’Iliade (Ψ’ 276-284 et ρ’ 426-449) : même Zeus ne peux empêcher la destinée de Patrocle, et, les chevaux bien qu’immortels participent à la peine d’Achille.

Τὰ ἄλογα τοῦ Ἀχιλλέως

Τὸν Πάτροκλο σὰν εἶδαν σκοτωμένο,
ποὺ ἦταν τόσο ἀνδρεῖος, καὶ δυνατός, καὶ νέος,
ἄρχισαν τ᾿ ἄλογα νὰ κλαῖνε τοῦ Ἀχιλλέως·
ἡ φύσις των ἡ ἀθάνατη ἀγανακτοῦσε
γιὰ τοῦ θανάτου αὐτὸ τὸ ἔργον ποὺ θωροῦσε.
Τίναζαν τὰ κεφάλια των καὶ τὲς μακρυὲς χαῖτες κουνοῦσαν,
τὴν γῆ χτυποῦσαν μὲ τὰ πόδια, καὶ θρηνοῦσαν
τὸν Πάτροκλο ποὺ ἐνοιώθανε ἄψυχο –ἀφανισμένο–
μιὰ σάρκα τώρα ποταπὴ –τὸ πνεῦμα του χαμένο–
ἀνυπεράσπιστο –χωρὶς πνοὴ–
εἰς τὸ μεγάλο Τίποτε ἐπιστραμένο ἀπ᾿ τὴν ζωή.

Τὰ δάκρυα εἶδε ὁ Ζεὺς τῶν ἀθανάτων
ἀλόγων καὶ λυπήθη. «Στοῦ Πηλέως τὸν γάμο»
εἶπε «δὲν ἔπρεπ᾿ ἔτσι ἄσκεπτα νὰ κάμω·
καλλίτερα νὰ μὴν σᾶς δίναμε, ἄλογά μου
δυστυχισμένα! Τί γυρεύατ᾿ ἐκεῖ χάμου
στὴν ἄθλια ἀνθρωπότητα ποὖναι τὸ παίγνιον τῆς μοίρας.
Σεῖς ποὺ οὐδὲ ὁ θάνατος φυλάγει, οὐδὲ τὸ γῆρας
πρόσκαιρες συμφορὲς σᾶς τυραννοῦν. Στὰ βάσανά των
σᾶς ἔμπλεξαν οἱ ἄνθρωποι.» – Ὅμως τὰ δάκρυά των
γιὰ τοῦ θανάτου τὴν παντοτινὴ
τὴν συμφορὰν ἐχύνανε τὰ δυὸ τὰ ζῶα τὰ εὐγενῆ.

Les chevaux d'Achille

Quand ils virent Patrocle tué,
Lui si courageux, et fort, et jeune,
Les chevaux d'Achille se mirent à pleurer,
Leur immortelle nature s'indignait
Devant l'oeuvre de mort qu'elle voyait.
Ils encensaient de la tête et agitaient leur longue crinière,
Ils frappaient des sabots le sol, et pleuraient
Patrocle, qu'ils découvraient inanimé - anéanti -
Une chair maintenant avilie - son âme perdue -
Sans défense - sans souffle -
Au grand Néant retourné depuis la vie.

Zeus vit les larmes des immortels
Chevaux et s'affligea. « Aux noces de Pélée,
Dit-il, je n'aurai pas dû ainsi agir sans réflêchir,
Il eut mieux valu, ne pas vous offrir, mes destriers
Infortunés ! Que cherchez-vous, là, en bas,
Au sein de la misérable humanité, jouet de la destinée.
Vous, que ni la mort n'attend, ni la vieillesse,
D'éphémères calamités vous assaillent. En leurs tourments
Les hommes vous ont entremêlés ». Cependant, leurs pleurs
Pour, de la mort l'éternel
Malheur, versaient les deux nobles animaux.

Le poème Les chevaux d’Achile de Constantin Cavafy est basé sur le bien connu épisode de la rapsodie d’Iliade (Ψ’ 276-284 et ρ’ 426-449) : même Zeus ne peux empêcher la destinée de Patrocle, et, les chevaux bien qu’immortels participent à la peine d’Achille.

Notes

Patrocle était le fils de Ménoetios, locrien d'Oponte, un des Argonautes, et de Sthénélé, qui l'envoyèrent auprès de Pélée en Thessalie (lorsque Patrocle tua par accident son camarade de jeux Clitonymos). Il s'y lia d'une amitié restée proverbiale avec Achille. Revêtu de l'armure d'Achille, retiré par dépit des combats, il est tué par Hector.

Achille, fils de Pélée, roi de Phthie en Thessalie, et de la déesse Thétis (fille d'Okéanos, dieu de l'océan) fut élevé par le centaure Chiron sur le Pélion. Il choisit d'aller se battre sous les murs de Troie et gagner une renommée éclatante au prix d'une vie brève, plutôt que de rester au pays et vivre longtemps sans gloire.

Le destrier Balios (né de Zéphyr le dieu du vent et de la Harpye Podargé, génie ailé, ravisseuse d'enfants et d'âmes) et le destrier Xanthos (issu des mêmes géniteurs, et ayant le don de prophétie et de la parole) étaient les deux chevaux immortels, rapides comme le vent, amenés par Poséïdon aux noces de Pélée et de Thétis au Pélion. Ils seront attelés au char de combat d'Achille.

Références
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