Les eulogétaires de la Résurrection sont des tropaires (chants religieux) chantés pendant les Matines de la liturgie orthodoxe du Dimanche et le soir du Vendredi Saint, avant la procession de l’Épitaphe, ainsi que dans les Matines du Samedi Saint.
Αναστάσιμα Ευλογητάρια
Εὐλογητὸς εἶ, Κύριε, δίδαξόν με τὰ δικαιώματά σου.
Τῶν Ἀγγέλων ὁ δῆμος, κατεπλάγη ὁρῶν σε,
ἐν νεκροῖς λογισθέντα,
τοῦ θανάτου δὲ Σωτήρ, τὴν ἰσχὺν καθελόντα,
καὶ σὺν ἑαυτῷ τὸν Ἀδὰμ ἐγείραντα,
καὶ ἐξ ᾍδου πάντας ἐλευθερώσαντα.
Εὐλογητὸς εἶ, Κύριε, δίδαξόν με τὰ δικαιώματά σου.
Τί τὰ μύρα, συμπαθῶς τοῖς δάκρυσιν,
ὦ Μαθήτριαι κιρνᾶτε;
ὁ ἀστράπτων ἐν τῷ τάφῳ Ἄγγελος,
προσεφθέγγετο ταῖς Μυροφόροις.
Ἴδετε ὑμεῖς τὸν τάφον καὶ ᾔσθητε·
ὁ Σωτὴρ γὰρ ἐξανέστη τοῦ μνήματος.
Εὐλογητὸς εἶ, Κύριε, δίδαξόν με τὰ δικαιώματά σου.
Λίαν πρωΐ, Μυροφόροι ἔδραμον,
πρὸς τὸ μνῆμά σου θρηνολογοῦσαι·
ἀλλ’ ἐπέστη, πρὸς αὐτὰς ὁ Ἄγγελος, καὶ εἶπε·
θρήνου ὁ καιρὸς πέπαυται, μὴ κλαίετε,
τὴν Ἀνάστασιν δέ, Ἀποστόλοις εἴπατε.
Εὐλογητὸς εἶ, Κύριε, δίδαξόν με τὰ δικαιώματά σου.
Μυροφόροι γυναῖκες, μετὰ μύρων ἐλθοῦσαι,
πρὸς τὸ μνῆμά σου, Σῶτερ, ἐνηχοῦντο
αγγέλου τρανῶς πρὸς αὐτὰς φθεγγομένου·
Τί μετὰ νεκρῶν, τὸν ζῶντα λογίζεσθε;
ὡς Θεὸς γάρ, ἐξανέστη τοῦ μνήματος.
Δόξα Πατρὶ καὶ Υἱῷ καὶ Ἁγίῳ Πνεύματι.
Τριαδικὸν
Προσκυνοῦμεν Πατέρα, καὶ τὸν τούτου Υἱόν τε, καὶ τὸ Ἅγιον Πνεῦμα,
τὴν Ἁγίαν Τριάδα, ἐν μιᾷ τῇ οὐσίᾳ,
σὺν τοῖς Σεραφείμ, κράζοντες τό· Ἅγιος, Ἅγιος,
Ἅγιος εἶ, Κύριε.
καὶ νῦν καὶ ἀεὶ καὶ εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.
Θεοτοκίον
Ζωοδότην τεκοῦσα, ἐλυτρώσω Παρθένε, τὸν Ἀδὰμ ἁμαρτίας,
χαρμονὴν δὲ τῇ Εὔᾳ, ἀντὶ λύπης παρέσχες,
ῥεύσαντα ζωῆς, ἴθυνε πρὸς ταύτην δέ,
ὁ ἐκ σοῦ σαρκωθείς Θεὸς καὶ ἄνθρωπος.
Αλληλούϊα, Αλληλούϊα, Αλληλούϊα. Δόξα σοι ο Θεός [×3]
Bénédictions de la Résurrection
Béni es-tu, Seigneur, enseigne-moi tes prérogatives.
Te voyant, des anges l’assemblée de stupeur fut frappée,
te croyant parmi les morts,
alors que la force des ténèbres, ô Sauveur, détrônant
et que Adam, avec toi, levant,
et que tous ceux de chez Hadès libérant.
Béni es-tu, Seigneur, enseigne-moi tes prérogatives.
A quoi bon, ô femmes, les myrrhes avec affection aux larmes mêler ?
Dans la tombe, l’Ange rayonnant s’adressa aux myrophores.
Voyez vous-mêmes le sépulcre et chantez
car le Sauveur se releva du caveau
Béni es-tu, Seigneur, enseigne-moi tes prérogatives.
Tôt le matin, les myrophores accoururent
vers ta tombe se lamentant
mais l’Ange se dressa devant elles et dit :
le temps des complaintes est terminé ; pleurez pas !
mais aux Apôtres la Résurrection annoncez.
Béni es-tu, Seigneur, enseigne-moi tes prérogatives
Des femmes myrophores, avec des myrrhes étant venues,
vers ta tombe, Sauveur, ont entendu
un Ange leur dire clairement :
A quoi bon le vivant parmi les morts compter?
Car en Dieu il s’est releva du caveau.
Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.
Hymne à la Sainte Trinité
Nous adorons le Père, ainsi que son Fils et le Saint Esprit,
la Sainte Trinité, en une seule essence.
Avec les Séraphins écriant le :
Saint, Saint, Saint es-tu, ô Seigneur.
Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Hymne à la Mère de Dieu
Le Donneur de Vie ayant accouché
Tu as libéré, ô Vierge, Adam du péché
Et de la joie à la place du chagrin à Eve tu offris
Car sur elle Il dirigea les sources de la vie
Le Dieu et homme qui s’est incarné de Toi.
Alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu [×3]
Les eulogétaires de la Résurrection (ou evloghitaires ou eulogitaires, en grec « ευλογητάρια ») sont des tropaires (chants religieux) chantés pendant les Matines de la liturgie orthodoxe du Dimanche et le soir du Vendredi Saint, jute avant la procession de l’Épitaphe, ainsi que dans les Matines du Samedi Saint. Leur écriture remonte au XIe siècle et se réfère à l’annonce de la Résurrection du Seigneur aux myrophores, les femmes qui portaient les myrrhes (parfums) au Sépulcre de Jésus. L’ensemble tire son nom « eulogitaria » du 12e verset en grec « Εὐλογητὸς εἶ, Κύριε / Evlogitos ei Kyrie / Béni es-tu Seigneur », du 118e psaume de David, dit « de Beati immaculati / de l’immaculé / de l’irréprochable » qui introduit les 4 premiers evlogitaires. Les eulogitaires sont généralement chantés selon le mode plagal du A, ou 5e mode, de la musique byzantine. Ils sont chantés en rythme normal pendant les Matines des Dimanches suivant l’écriture de Theodoros Papaparaschos de Phocée (1790-1851), mais en rythme beaucoup plus lent pendant les Matines du Samedi Saint suivant l’écriture de Petros Lampadarios (1730-1777).