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Socrate, la philosophie faite homme

Publié dans Le Monde le
« La mort de Socrate », 1787, huile sur toile, 51 x 77 1/4 in.
Légende

« La mort de Socrate », 1787, huile sur toile, 51 x 77 1/4 in. (129,5 x 196,2 cm), Jacques-Louis David.

Le destin singulier de Socrate trouve son origine dans la « mission divine » dont il se sentait investi. A l’occasion de l’épreuve de philosophie du baccalauréat, « Le Monde des religions » dresse le portrait spirituel de cet amoureux du bien et du savoir devenu le plus célèbre des philosophes.

« Maintenant que Socrate est mort, le souvenir de ce qu’il a fait ou dit quand il était en vie n’est pas moins utile aux gens, ou même l’est encore plus » (Entretiens d’Epictète, IV 1, 169). Le mot d’Epictète (env. 50-130), cinq siècles après la disparition de Socrate, en 399 avant notre ère, dit à lui seul la valeur d’exemplarité extrême revêtue par ce dernier aux yeux d’une large tradition philosophique, comprenant aussi bien les platoniciens que les aristotéliciens et les stoïciens.

Le même Epictète, dans son Manuel rédigé par Arrien au Ier siècle, explique quel usage l’apprenti philosophe devrait faire de son exemple : « C’est ainsi que Socrate parvint à la perfection : pour tout ce qui se présentait à lui, il ne se souciait de rien d’autre que de sa raison. Il t’appartient, même si toi-même tu n’es pas encore un Socrate, de vivre comme quelqu’un qui veut être Socrate. » Vanté pour sa vertu exceptionnelle, Socrate fut en effet un des très rares et authentiques sages aux yeux des…

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