Si l'on en croit les sondages, le chef de l'opposition conservatrice devrait remporter toutes les prochaines batailles électorales - européennes, municipales, régionales et nationales - face à Alexis Tsipras.
À Athènes
Le poulpe géant en papier mâché rouge qui s'étale sur la table de réunion de son bureau est «une allégorie de l'administration grecque», lance Kyriakos Mitsotakis. Le chef de l'opposition conservatrice Nouvelle Démocratie est l'un des rares politiques grecs à avoir autant fustigé l'administration nationale. Ministre de la Fonction publique de 2013 à 2015, il est le premier à avoir imposé l'évaluation des fonctionnaires et la réduction de leur masse salariale. «Il a ouvert l'outre d'Éole de la contestation sociale avec cette réforme. Mais malgré les grèves à répétition et les manifestations, il a tenu droit dans ses bottes», se souvient Georges Pagoulatos, professeur de sciences économiques à l'Université d'Athènes. «Les instituteurs ou professeurs n'étaient jamais inspectés, pas plus que le personnel dans l'administration. Or ils représentent 10% de la population. Il a installé la méritocratie qui n'existait pas», précise-il.
Kyriakos...