C'est un jour historique. Aujourd'hui, nous écrivons un nouveau chapitre pour les Balkans. » Sitôt la victoire remportée au Parlement, vendredi 25 janvier, Alexis Tsipras a adopté le ton solennel qui sied aux grands événements et aux batailles gagnées dans la douleur. « La République de Macédoine du Nord sera un pays ami, allié de la Grèce dans ses tentatives pour sécuriser, stabiliser et développer la région », écrivait le premier ministre grec sur les réseaux sociaux à l'issue du vote de l'Assemblée grecque sur l'accord devant rebaptiser l'ex-République yougoslave.
Près de dix jours après leurs homologues macédoniens, 153 députés grecs sur 300 ont dit oui à l'accord de Prespa, signé le 17 juin et dont la périlleuse ratification dans les deux pays, en conflit depuis vingt-huit ans sur ce sujet identitaire, arrive à son terme. A l'annonce de ce résultat, l'heure était aux applaudissements et aux congratulations dans les rangs de Syriza, la gauche radicale au pouvoir, qui a constitué l'essentiel de cette courte majorité. L'opposition, dépitée et qui considère cet accord comme une trahison nationale, a quitté l'Assemblée avant même le décompte...
What's in a name?
Franchement, je ne comprends pas pourquoi info-grece dans ses éditoriaux (et beaucoup de Grecs, j'en suis conscient) font autant de foin autour de cet accord, qui permet pourtant d'apaiser un conflit inutile et d'aller de l'avant, sans rien remettre en cause de la souveraineté de la Grèce sur ses 3 périphéries incluant la Macédoine grecque...